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La Tunisie a besoin d’un milliard de Dinars pour recapitaliser les banques publiques (BCT)

Par Yazid Ferhat
16 mars 2015
Chedly Ayari, gouverneur de la Banque centrale tunisienne

Dans une interview à la radio nationale, le gouverneur de la Banque centrale tunisienne (BCT), Chedly Ayari a affirmé que les difficultés rencontrées dans l’adoption des réformes exigées par les institutions financières internationales, n’ont pas permis à l’Etat de profiter des financements mis à sa disposition dans le cadre des emprunts contractés auprès de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international.

 

Les besoins de financement nécessaires à la recapitalisation des banques publiques (STB, BH et BNA) sont évalués à un 1 milliard de dinars dont 800 millions de dinars destinés à la Société tunisienne de Banque (STB), une banque mixte, a affirmé lundi le gouverneur de la BCT, Chedly Ayari. Pour la Banque nationale agricole (BNA) et sans préciser le montant exact, M.Ayari a indiqué que « ses besoins sont un peu moins que ceux de la STB », expliquant qu’une partie des créances de cette banque bénéficient de la garantie de l’Etat. Quant à la Banque de l’Habitat (BH), ses besoins sont estimés entre 50 et 80 millions de dinars, a-­t-­il ajouté dans une interview à la radio nationale.

 M. Ayari a affirmé que les difficultés rencontrées dans l’adoption des réformes exigées par les institutions financières internationales, n’ont pas permis à l’Etat de profiter des financements mis à sa disposition dans le cadre des emprunts contractés auprès de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international. Cette situation a également, rendu difficile le recours à d’autres institutions financières régionales telles que les fonds arabes, a­-t-­il dit.

L’emprunt obligataire de janvier 2015 est insuffisant

A rappeler que les réformes exigées par les bailleurs de fonds internationaux et bloquées à l’Assemblée nationale constituante (ANC) portent notamment sur la recapitalisation des banques publiques, la refonte du code d’investissement ainsi que sur plusieurs projets de lois dont ceux sur le Partenariat Public Privé (PPP) et le système de faillite. Pour M. Ayari, l’emprunt obligataire contracté en janvier 2015 et portant sur un montant d’un milliard de dollars, a pour objectif de renforcer les ressources financières de l’Etat. Cependant, il demeure insuffisant compte tenu des besoins en financement du pays, estimés dans la loi de finances 2015, à 7,5 milliards de dinars.

 Il a affirmé qu’en dépit de la situation financière difficile du pays, la Tunisie a pu jusqu’à présent, honorer tous ses engagements financiers aussi bien à l’intérieur (le paiement des salaires) qu’à l’extérieur à travers le remboursement des dettes (principal et intérêt). Il a en outre exprimé sa confiance quant à la démarche adoptée par le gouvernement Essid qualifiée «d’économie de proximité», laquelle donne la priorité au financement de petits projets. Pour lui, le pays est capable de surmonter toutes ses difficultés économiques, mais les Tunisiens doivent avoir confiance en eux même, afin de pouvoir inspirer confiance aux autres.

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