
Le Gouvernement tunisien a décidé de lever le Droit de consommation à l’entrée, imposé aux produits en provenance d’Algérie, a annoncé ce mardi Slim Othmani, président du Conseil d’administration de NCA-Rouiba.
S’exprimant au cours de l’émission « Invité du Direct » de Radio M, la webradio de Maghreb Emergent, M. Othmani a révélé qu’un amendement qui a « traité précisément du cas de NCA-Rouiba » a été présenté hier à l’Assemblée nationale tunisienne « sous l’appellation d’amendement Rouiba ». La Tunisie a institué, fin 2012, une taxe de 25% sur la consommation des produits algériens dont l’effet n’a pas cessé en mars 2014, date de la signature de l’accord bilatéral de libre-échange entre les deux pays.
L’Association des producteurs de boissons (APAB) avait dénoncé à maintes fois cette taxe qui bloquait les exportations algériennes de boissons vers la Tunisie. Pour Slim Othmani, cette taxe consacrant « une discrimination » entre les produits importés et ceux fabriqués localement et qui contrevenait aux accords signés entre les deux pays a été utilisée comme « un droit de douane déguisé ».
« Le patronat et le gouvernement nous ont fortement soutenu »
Selon M.Othmani, l’administration tunisienne a pris conscience de cette situation qui pénalisait les producteurs algériens, précisant que « ceux qui nous ont fortement soutenu dans notre démarche c’étaient le patronat et le gouvernement tunisiens ». Le Gouvernement algérien, quant à lui, « nous a accompagné, mais il n’arrivait pas à avoir les moyens de pression comme nous le souhaitions », a-t-il ajouté.
Le président du CA de NCA-Rouiba estime que le marché tunisien de boissons est porteur pour les producteurs algériens notamment grâce à un réseau de distribution organisé. Désormais, « une succes story » est en train de se réaliser en Tunisie pour les opérateurs algériens, a-t-il indiqué.
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