Plus de la moitié des 50 pays africains étudiés ont vu leur situation en matière de paix se détériorer. Malgré cela, l’Algérie se distingue par sa position notable dans le dernier classement du Global Peace Index 2025. Ce rapport annuel, publié par le think tank australien Institute for Economics and Peace (IEP), offre une analyse approfondie des tendances mondiales en matière de paix.
L’Algérie : Une position remarquée dans le Global Peace Index 2025
L’Algérie occupe la 18e place africaine et la 92e position mondiale sur 163 États et territoires indépendants évalués. Ce classement souligne la résilience et la stabilité du pays dans un contexte mondial et régional marqué par une dégradation généralisée de la paix. Ce résultat est particulièrement pertinent, car il montre la capacité de l’Algérie à maintenir un certain niveau de sécurité, malgré les défis environnants.
Comprendre les critères de classement
Le Global Peace Index (GPI) 2025 utilise 23 indicateurs quantitatifs et qualitatifs pour évaluer la paix. Ces indicateurs se répartissent en trois domaines clés. Premièrement, le niveau de sûreté et de sécurité sociétale analyse des facteurs comme le terrorisme, les homicides et le taux de criminalité. Deuxièmement, l’ampleur des conflits nationaux et internationaux en cours prend en compte les guerres civiles et les relations conflictuelles avec d’autres nations. Enfin, le degré de militarisation examine le budget de la défense, le nombre de soldats et la possession d’armes nucléaires. Le score global de chaque pays, allant de 0 (paix optimale) à 5 points (niveau de violence extrême), permet une comparaison détaillée des niveaux de paix.
Le Maghreb face au défi de la paix
Dans la région du Maghreb, la Tunisie se distingue en se classant 14e pays africain et 81e mondial. Le Maroc suit de près, occupant la 16e position en Afrique et la 85e au niveau mondial. L’Algérie, avec sa 18e place africaine, confirme sa place parmi les nations les plus stables de la région. En revanche, la Mauritanie se situe à la 24e place africaine (110e mondiale), et la Libye se trouve plus bas dans le classement, à la 36e position africaine (131e mondiale), reflétant une situation de paix plus précaire. Ces comparaisons mettent en lumière les efforts variés des pays maghrébins pour maintenir la stabilité.
La paix en Afrique et dans le monde : Une perspective globale
Sur le continent africain, l’île Maurice continue de dominer le classement, conservant son statut de pays le plus paisible pour la 18e année consécutive. Elle se classe 26e au niveau mondial, surpassant des pays développés comme le Royaume-Uni, la France et les États-Unis. Le Botswana (43e rang mondial) et la Namibie (50e rang mondial) complètent le trio de tête africain. Viennent ensuite la Gambie (55e), la Sierra Leone (57e) et Madagascar (59e), démontrant une paix relative.
Cependant, la situation générale en Afrique est préoccupante : 26 pays ont vu leur situation en matière de paix se dégrader par rapport à 2024. L’Afrique subsaharienne, bien que comptant le plus grand nombre de pays impliqués dans des conflits, a vu son score moyen régresser de 0,17%. La région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (MENA) demeure la zone la moins paisible du monde en 2025, avec le Soudan, le Yémen, la Syrie et Israël classés parmi les dix derniers.
À l’échelle mondiale, l’édition 2025 du Global Peace Index révèle que la paix est à son niveau le plus bas depuis le lancement de l’indice en 2008. L’Islande reste en tête du classement mondial, suivie par l’Irlande et la Nouvelle-Zélande. En revanche, la Russie et l’Ukraine se situent aux dernières places. Le rapport note 59 conflits étatiques actifs, un record depuis la Seconde Guerre mondiale, et 152 000 décès liés à ces conflits en 2024. L’impact économique global de la violence a atteint 19 970 milliards de dollars, soit 11,6% du PIB mondial.
Dans ce contexte mondial turbulent, la performance de l’Algérie est un signal positif. Elle témoigne des efforts du pays pour préserver sa stabilité et contribuer à la paix régionale, un atout majeur pour son développement futur.