L’Algérie suit la tendance mondiale en orientant sa politique automobile vers la voiture électrique et hybride. Depuis 2023, plusieurs mesures concrètes encouragent l’achat, l’utilisation et la production locale de véhicules propres. L’objectif est clair : moderniser le parc, attirer l’investissement et réduire la dépendance aux énergies fossiles.
Des mesures fiscales pour stimuler les importations
La première étape a été introduite dans la loi de finances 2023, avec une réduction des droits de douane pour les voitures électriques d’occasion de moins de trois ans importées de l’étranger. Selon la Direction générale des Douanes algériennes, cette réforme facilite l’importation de véhicules récents, y compris hybrides et électriques. Elle rend ces modèles plus accessibles et soutient la transition vers la voiture électrique. Cette mesure a marqué un tournant en ouvrant davantage le marché automobile aux particuliers et aux entreprises.
L’installation de constructeurs automobiles en Algérie
Parallèlement, le gouvernement s’emploie à attirer des constructeurs internationaux dans le pays. Une initiative industrielle prévoit la production de voitures électriques sur le sol algérien. Cette implantation devrait permettre la création d’emplois qualifiés et le transfert de compétences technologiques.
D’autres projets sont à l’étude, notamment celui d’un grand constructeur asiatique, soutenu par une visite technique sur un site industriel en préparation. Ces démarches traduisent la volonté du pays de devenir un pôle régional pour la fabrication de véhicules électriques.
Un partenariat de production entre un investisseur étranger et une entreprise algérienne marque d’ailleurs une nouvelle étape dans la concrétisation de cette ambition industrielle.
La suppression de la vignette automobile pour les véhicules propres
Le projet de loi de finances 2026 (PLF 2026) introduit une mesure incitative majeure : la suppression de la vignette automobile pour les voitures électriques et hybrides. Cette décision, évoquée dans un document officiel, vise à alléger les charges fiscales et à encourager les automobilistes à choisir des motorisations propres. Elle complète les réductions de taxes à l’importation et renforce l’attractivité du marché de la voiture électrique.
Le développement de la recherche et de l’innovation
L’État soutient également la recherche scientifique et technologique dans le domaine. Un projet de véhicule électrique national a été lancé dans le cadre d’une collaboration entre universités et institutions publiques. Ce programme vise à développer des composants et des batteries locales, renforçant la capacité du pays à innover et à produire ses propres technologies vertes.
L’installation d’un réseau national de bornes de recharge
Le groupe public Sonelgaz joue un rôle clé dans cette transition. L’entreprise a déployé près de 900 bornes de recharge dans les grandes villes et le long des axes routiers, selon les chiffres communiqués dans un rapport sectoriel. Cette infrastructure améliore la mobilité des usagers et renforce la confiance dans l’usage quotidien de la voiture électrique.
Une stratégie nationale cohérente
L’ensemble de ces mesures compose une stratégie cohérente et progressive : réduction des droits d’importation, suppression de la vignette automobile, installation d’usines locales, soutien à la recherche et développement des infrastructures.
L’Algérie affiche ainsi sa volonté de s’inscrire pleinement dans la transition énergétique mondiale. La voiture électrique devient un levier de modernisation économique, industrielle et environnementale. Grâce à cette approche globale, le pays prépare une transformation durable de son secteur automobile et s’impose comme un acteur émergent de la mobilité verte.