L’Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures (ALNAFT) a annoncé mardi l’attribution de licences d’exploration et d’exploitation d’hydrocarbures sur cinq sites du territoire national. Cette décision fait suite à l’appel d’offres international Algeria Bid Round 2024, dont les résultats ont été dévoilés lors d’une séance d’évaluation au ministère de l’Énergie, des Mines et des Énergies renouvelables.
Le comité d’appel à concurrence a reçu sept offres portant sur cinq des six sites proposés. Seul le site “EL M’zaid El Kebir”, situé dans le bassin de l’Oued Mya, n’a attiré aucun candidat. Les autres zones ont en revanche suscité l’intérêt d’entreprises venues d’Europe, d’Asie et du Moyen-Orient.
L’évaluation des candidatures s’est appuyée sur des critères préétablis, permettant au comité de sélectionner les attributaires selon une procédure transparente. Cette approche méthodique garantit une répartition équilibrée des concessions entre différents acteurs du secteur énergétique mondial.
Une géographie pétrolière diversifiée
Les cinq sites retenus s’étendent sur plusieurs wilayas du sud du pays, couvrant différents bassins géologiques. Le site “Ahara”, dans la wilaya d’Illizi, a été attribué au groupement Qatar Energy-TotalEnergies. Cette alliance réunit deux géants du secteur énergétique, l’un qatari, l’autre français.
Dans la wilaya d’Adrar, le site “Reggane 2” revient au consortium formé par l’italien ENI et le thaïlandais PTTEP. Ces deux entreprises apportent leur expertise complémentaire dans l’exploration et la production d’hydrocarbures.
Le site “Zerafa 2”, qui s’étend sur les bassins de l’Ahnet Gourara entre les wilayas d’Adrar et d’In Salah, a été confié à la société chinoise ZPEC. Cette attribution renforce la présence asiatique dans le secteur énergétique algérien.
L’Europe et la Chine se partagent les derniers sites
Le site “Toual 2”, situé dans le bassin de Berkine à cheval sur les wilayas d’Ouargla et d’Illizi, a été remporté par un duo austro-suisse. Le groupement associe l’autrichienne Zangas et la suisse Filada, deux entreprises moins connues du grand public mais spécialisées dans l’exploration pétrolière.
Enfin, le site “Guern EL Guessa 2” du bassin de Gourara-Timimoun, qui couvre quatre wilayas (Béchar, Béni Abbès, El Bayadh et Timimoun), revient à la compagnie chinoise Sinopec. Cette attribution consolide la position des entreprises chinoises, qui décrochent ainsi deux des cinq licences disponibles.
