Le secteur halieutique en Algérie se prépare à une transformation majeure. En effet, le Projet de Loi de Finances (PLF) 2026 introduit des mesures clés pour dynamiser la pêche et l’aquaculture. Tout d’abord, le Gouvernement assouplit l’importation de navires de pêche d’occasion. De plus, des incitations fiscales ciblent la filière aquacole. Ces dispositions visent directement à relancer l’activité maritime nationale.
L’âge des navires de pêche autorisés passe de 5 à 15 ans
L’Algérie change radicalement les règles d’importation de sa flotte. Jusqu’à présent, la loi limitait strictement l’importation de navires de pêche usagés à cinq (5) ans d’âge.
Un assouplissement pour la grande pêche
Le PLF 2026 relève cette limite de manière spectaculaire. Ainsi, le texte prévoit le relèvement de 5 à 15 ans de l’âge des navires usagés autorisés au dédouanement. Les armateurs et investisseurs pourront importer des navires de grande pêche et de haute mer beaucoup plus anciens.
Cette nouvelle règle entre en vigueur dès le 1er janvier 2026. Par conséquent, cette décision permet de renforcer la flotte nationale sans investissements lourds dans des navires neufs. Les professionnels du secteur réclamaient cette ouverture depuis longtemps.
Incitations fiscales pour l’aquaculture
Le Gouvernement soutient également le développement de l’aquaculture. En effet, ce secteur est crucial pour la sécurité alimentaire.
Le PLF 2026 introduit des avantages fiscaux directs pour réduire les coûts de production :
- Exonération des droits de douane : Cette mesure cible les matières premières nécessaires à la production d’aliments aquacoles.
- Taux de TVA réduit : De plus, l’application du taux de TVA passe à 9 % sur ces mêmes opérations d’importation.
En d’autres termes, l’État réduit la charge fiscale pour les éleveurs. Par conséquent, cette action favorise la compétitivité des exploitations locales. Elle rend le secteur de l’aquaculture plus attractif pour les investisseurs.
Une stratégie globale pour le secteur maritime
Ces dispositions s’inscrivent dans une stratégie plus large. Le Gouvernement ambitionne de moderniser le secteur maritime. À ce titre, l’assouplissement des règles d’importation des navires de pêche envoie un signal fort aux professionnels. En parallèle, les avantages fiscaux pour l’aquaculture confirment une volonté politique d’augmenter la production nationale.
Finalement, à travers le PLF 2026, l’Algérie veut faire de la pêche et de l’aquaculture des piliers durables de son économie bleue. Elle mise sur la modernisation des moyens de production.