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L’Algérie « en tête des efforts de réduction du torchage gazier » (Banque mondiale)

Par Maghreb Émergent
23 juin 2024

Selon un récent rapport de la Banque mondiale, l’Algérie se positionne comme un leader dans la lutte contre le gaspillage de gaz naturel associé à la production pétrolière. Cette pratique, connue sous le nom de brûlage à la torche, est un enjeu majeur pour l’environnement et l’économie mondiale.

Le Global Gas Flaring Tracker (GGFT) de la Banque mondiale révèle une tendance inquiétante au niveau global : en 2023, le volume de gaz brûlé a atteint 148 milliards de mètres cubes, soit une augmentation de 7% par rapport à l’année précédente. Cette hausse représente l’équivalent des émissions de 5 millions de voitures supplémentaires sur les routes.

Dans ce contexte préoccupant, l’Algérie fait figure d’exception. Elle a réussi à réduire son volume de gaz brûlé de 5%, soit 0,4 milliard de mètres cubes. Cette performance est d’autant plus remarquable que la production pétrolière algérienne a connu une baisse de 2% sur la même période.

Plusieurs initiatives lancées par Sonatrach depuis 2020

Ce succès est largement attribué à Sonatrach, la compagnie pétrolière nationale. Depuis 2020, l’entreprise a lancé plusieurs initiatives de récupération du gaz, notamment dans le champ pétrolier de Hassi Messaoud. Ces efforts devraient s’étendre à d’autres sites comme Tiguentourine, Ohanet et Tin-Fouyé-Tabenkort, laissant entrevoir des progrès supplémentaires dans les années à venir.

Les bénéfices de cette approche sont doubles. D’une part, elle permet de valoriser une ressource énergétique précieuse au lieu de la gaspiller. D’autre part, elle contribue à réduire l’empreinte carbone du secteur pétrolier algérien, un atout considérable dans le contexte actuel de transition énergétique.

Malgré ces avancées positives en Algérie, le GGFT souligne que l’augmentation globale du torchage de gaz en 2023 nécessite une intensification des efforts à l’échelle internationale. Le rapport met en lumière le potentiel énergétique perdu, notant que le gaz brûlé aurait pu générer suffisamment d’électricité pour doubler l’approvisionnement actuel en Afrique subsaharienne.

Cette situation soulève des questions importantes sur l’efficacité énergétique, la sécurité énergétique et le développement durable. Le GGFT appelle à une action concertée des gouvernements, des opérateurs et des parties prenantes pour réduire le brûlage de gaz et les émissions de méthane associées aux opérations pétrolières et gazières

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