L’Algérie franchit une étape clé dans son autosuffisance alimentaire. Le pays vient de se doter d’une nouvelle raffinerie de sucre. Cette infrastructure stratégique a été inaugurée ce jeudi 16 mai 2025 à Boumerdès par le ministre de l’Industrie, Sifi Ghrieb.
L’usine est située dans la zone industrielle de Larbaâtache, à l’ouest de la wilaya. Elle appartient à la société Tafadis, filiale du groupe public Madar Holding.
Le raffinage du sucre, une fierté industrielle
Devant la presse, le ministre a salué le travail accompli. « Nous assistons aujourd’hui, avec fierté, à la mise en service d’une infrastructure de haute importance pour l’Algérie », a-t-il déclaré. Il a tenu à féliciter les cadres nationaux qui ont relancé ce projet, qualifié de « fierté pour le pays ».
Cette unité entre en service dans le cadre de la politique de relance des unités récupérées par l’État, conformément aux instructions du président de la République.
La raffinerie de sucre Algérie occupe une superficie de 14 hectares. Elle possède une capacité de production de 2 000 tonnes par jour, répartie comme suit :
- 1 350 tonnes de sucre blanc raffiné,
- 450 tonnes de sucre liquide industriel,
- 200 tonnes de sucre roux raffiné.
La raffinerie se compose de sept unités de production, utilisant des technologies de pointe. Elle pourra également stocker jusqu’à 62 000 tonnes de matières premières, ce qui correspond à un mois de production.
L’Algérie vise à devenir exportatrice du sucre
Selon le ministre, cette nouvelle raffinerie de sucre permettra non seulement de couvrir les besoins du marché national, mais aussi de se tourner vers l’export. « C’est un défi relevé pour l’industrie algérienne et pour nos compétences locales », a-t-il affirmé.
Le PDG de Madar Holding, Charaf-Eddine Amara, a confirmé que l’usine générera 650 emplois directs.
L’industrie automobile également à l’agenda
En marge de cette inauguration, le ministre de l’Industrie a annoncé la tenue d’une réunion samedi prochain. Cette rencontre réunira les constructeurs, les équipementiers et les institutions publiques autour de la question de l’intégration dans la fabrication locale de véhicules.
Enfin, M. Ghrieb a indiqué que son ministère accélère également la numérisation des procédures pour moderniser le secteur industriel.