La campagne de pêche au thon rouge a officiellement débuté le 26 mai en Algérie. Elle marque un tournant significatif pour le secteur halieutique national. En effet, cette année, le pays bénéficie d’un quota historique de 2047 tonnes de thon rouge, une nette augmentation par rapport aux années précédentes. Cette information a été confirmée par le directeur par intérim du développement de la pêche à la Direction Générale de la Pêche et de l’Aquaculture (DGPA) du ministère de l’Agriculture, lors de son intervention sur les ondes de la chaîne 2 de la Radio Nationale.
Une progression remarquable dans la pêche au Thon Rouge
Le chemin parcouru par l’Algérie dans la pêche au thon rouge est impressionnant. À titre de comparaison, en 2012, le pays ne disposait que de deux navires thoniers pour un quota modeste de 138 tonnes. Aujourd’hui, avec un quota national de 2047 tonnes, la stratégie a évolué vers une répartition en quotas individuels, chaque navire se voyant attribuer sa part. Selon le même responsable, cette approche permet une gestion plus efficace et équitable des ressources.
Pour participer à cette campagne de pêche au thon rouge, les propriétaires de navires devaient soumettre une demande. Sur les 40 demandes déposées cette année, 39 ont été acceptées. Un chiffre qui démontre un fort engagement et une volonté du secteur à s’investir. Au total, 39 navires prendront part à cette campagne cruciale.
Critères de sélection et encouragement à la performance
La fixation des quotas par navire n’est pas aléatoire. Elle s’appuie sur les caractéristiques techniques des embarcations. Plus un navire est grand, plus il a de chances d’obtenir un quota important. Ce critère est essentiel pour maximiser l’efficacité de la pêche.
De plus, le ministère de la Pêche intègre des « bonus » pour récompenser les pêcheurs qui ont excellé lors des campagnes précédentes. Ce système de bonification encourage la performance et la durabilité dans l’exploitation du thon rouge.
L’Industrie nationale au service de la pêche
Un autre point notable souligné par le directeur par intérim est la contribution de l’industrie nationale. Sur les 40 navires thoniers que compte la flotte algérienne, trois ont été fabriqués localement. Cette réalisation témoigne de la capacité de l’industrie algérienne à répondre aux besoins du marché national en équipement de pêche. Ainsi, on réduit la dépendance aux importations et stimulant l’économie locale.
Cette campagne de pêche au thon rouge représente une opportunité majeure pour l’Algérie. Non seulement en termes économiques mais aussi pour affirmer sa place sur la scène internationale de la pêche. Avec des quotas en hausse et une flotte plus nombreuse, le pays est prêt à tirer le meilleur parti de cette saison.