Le nouveau Global Investment Risk and Resilience Index 2025 de Henley & Partners place l’Algérie en mauvaise posture. Ce rapport spécialisé mesure l’exposition des pays aux risques (géopolitiques, économiques, climatiques) et leur capacité d’adaptation. Le classement contredit le discours officiel algérien, souvent très rassurant envers les investisseurs étrangers et la performance économique. L’analyse révèle des vulnérabilités structurelles importantes.
Un classement mondial décevant pour l’Algérie
L’Algérie obtient un classement mondial peu flatteur. Elle se retrouve dans la catégorie des nations affichant des vulnérabilités structurelles et un niveau de risque élevé. De même, la résilience du pays face aux chocs externes apparaît limitée. En conséquence, les investisseurs perçoivent le marché algérien comme une destination risquée.
Malgré les réformes récentes et les messages encourageants du gouvernement, l’image de l’Algérie auprès des organismes d’évaluation internationaux reste problématique. Les analystes soulignent un fossé persistant entre les aspirations nationales et la perception réelle du marché par les acteurs mondiaux. Ce manque de confiance freine l’afflux de capitaux.
Situation en Afrique et comparaison régionale
En Afrique, l’Algérie ne parvient pas à s’imposer comme un marché d’investissement peu risqué. Les résultats globaux indiquent une position faible. Par conséquent, des pays concurrents africains apparaissent plus stables et résilients, notamment en matière de gouvernance et de facilité de faire des affaires.
Une comparaison avec ses voisins du Maghreb met en lumière ces difficultés. Des pays comme le Maroc ou la Tunisie affichent traditionnellement de meilleurs indicateurs de résilience institutionnelle et économique. Cela leur permet d’attirer plus facilement les capitaux étrangers. L’Algérie, elle, doit impérativement améliorer son environnement des affaires pour rattraper son retard. Le classement global reflète cette difficulté.
Les faiblesses structurelles persistantes
L’index pointe du doigt des problèmes persistants dans l’économie de l’Algérie. Les risques réglementaires et légaux sont considérés comme majeurs. Ensuite, la faible complexité et diversification économiques freinent la résilience du pays. Le pays dépend trop fortement des hydrocarbures, créant une vulnérabilité chronique aux fluctuations des prix mondiaux.
De plus, une gouvernance limitée et des freins à l’innovation empêchent le pays de développer une capacité d’adaptation forte. Ces facteurs se conjuguent pour donner une mauvaise note dans l’indice de risque. Le gouvernement doit donc s’attaquer aux causes profondes pour restaurer la confiance des investisseurs internationaux. Les simples discours officiels ne suffisent plus.
Conclusion : Nécessité d’une action concrète
L’indice Global Investment Risk and Resilience 2025 offre une perspective claire. Les déclarations optimistes ne suffisent pas à masquer une réalité économique et institutionnelle complexe. L’Algérie possède un potentiel énorme, mais doit impérativement transformer l’essai. Le pays doit agir concrètement pour améliorer son cadre légal, diversifier son économie et renforcer la gouvernance. Seules des réformes structurelles profondes permettront à l’Algérie de progresser significativement dans les prochains classements internationaux.