Les ventes à l’international s’effondrent. En trois mois, l’Algérie a perdu près de 4% de ses exportations, soit quatre fois plus qu’en 2024.
Le commerce extérieur de l’Algérie traverse une période difficile. Au premier trimestre 2025, les exportations de biens et services ont enregistré une contraction de 3,8%, selon les derniers chiffres publiés par l’Office national des statistiques (ONS). Cette baisse est nettement plus prononcée que celle observée au premier trimestre 2024, qui s’établissait à 0,8%.
Cette dégradation des performances à l’export confirme une tendance préoccupante pour l’économie nationale. « La contraction globale des exportations de biens et services de –3,8 % » contraste avec la relative stabilité de l’année précédente et se traduit par une détérioration du solde commercial sur la période.
Les exportations hors hydrocarbures particulièrement touchées
Les exportations hors hydrocarbures sont particulièrement touchées par cette dynamique négative. Ces secteurs, pourtant considérés comme stratégiques pour la diversification économique du pays, peinent à maintenir leur niveau d’activité à l’international. Cette situation pose des défis pour la politique de diversification économique prônée par les autorités algériennes.
Parallèlement, les exportations d’hydrocarbures n’échappent pas à cette tendance baissière. Ces revenus, qui constituent traditionnellement le pilier des finances publiques du pays, subissent également les effets de cette contraction généralisée. Cette double peine complique la situation économique du pays, qui dépend encore largement de ses ressources énergétiques.
La conjonction de ces deux facteurs négatifs – baisse des exportations hors hydrocarbures et recul des revenus pétroliers et gaziers – crée un environnement économique complexe pour les décideurs algériens. Les marges de manœuvre budgétaires s’amenuisent face à cette érosion des recettes d’exportation.
Les services tirent leur épingle du jeu
Dans ce tableau globalement sombre, une note positive émerge du côté des services. Les exportations de services affichent une progression de 2,8% au premier trimestre 2025, selon les données de l’ONS. Cette performance inverse la tendance négative de 2024, où les exportations de services avaient reculé de 3,8%.
Cette reprise des services constitue un signal encourageant : certains secteurs parviennent à retrouver une dynamique positive, malgré la morosité ambiante. La progression des exportations de services reflète une évolution structurelle de l’économie algérienne, avec une montée en puissance progressive de secteurs comme les télécommunications, les services financiers ou le tourisme.
Cette tendance pourrait représenter une opportunité pour diversifier les sources de revenus du pays. Toutefois, leur poids reste encore limité face aux volumes générés par les exportations de biens, notamment les hydrocarbures.
Malgré cette embellie dans les services, le bilan global demeure préoccupant. Le recul de 3,8% des exportations totales pèse sur la balance commerciale du pays. Cette situation demeure préoccupante pour la balance commerciale.