L’Algérie s’affirme comme l’un des leaders de l’industrie des engrais en Afrique, se plaçant au troisième rang après le Maroc et l’Égypte. Avec une augmentation constante des investissements dans ce domaine, le pays recherche activement de nouveaux débouchés sur le continent.
Récemment, Mohamed Arkab, le ministre de l’Énergie, des Mines et des Énergies renouvelables, a annoncé que l’Algérie est prête à fournir du nitrate d’ammonium à l’Éthiopie pour soutenir ses besoins agricoles. Cette déclaration a été faite lors d’une réunion le 24 mars à Addis-Abeba, en présence d’Akasahon Gofi, ministre du Commerce et de l’Intégration régionale éthiopien.
Selon les médias locaux, cette initiative illustre l’engagement des deux nations à renforcer leur coopération commerciale à travers divers secteurs.
Pour l’Algérie, le marché éthiopien représente une occasion précieuse de diversifier ses exportations en Afrique. L’Éthiopie, en tant que premier importateur d’engrais sur le continent, a dépensé près de 1,2 milliard de dollars en 2023, d’après les données de Trade Map.
Le Centre International pour la Fertilité des Sols et le Développement Agricole (IFDC) souligne que l’Éthiopie importe presque l’intégralité de ses besoins en engrais, totalisant 1,7 million de tonnes en 2023, dont 45 % proviennent de l’urée, soit environ 765 000 tonnes.
Néanmoins, l’Algérie devra faire face à une forte concurrence pour s’imposer sur ce marché. L’Égypte, qui domine déjà le domaine de l’urée, a fourni 66 % des besoins éthiopiens en 2023, suivie de près par le Sultanat d’Oman (21 %), la Chine (7 %) et le Nigéria (6 %).
Enfin, selon Trade Map, l’Algérie a exporté près de 1,4 milliard de dollars d’engrais, principalement vers des pays comme le Brésil, les États-Unis, la France et le Canada.