Les tensions diplomatiques entre la France et l’Algérie prennent une nouvelle tournure. Après avoir suspendu ses relations avec les consulats de Marseille et Montpellier, Alger a décidé d’en faire de même avec la ville de Nice, dirigée par Christian Estrosi. Cette rupture arait des conséquences directes sur les ressortissants algériens en situation irrégulière en France.
Selon les informations du Journal du Dimanche (JDD), la décision des autorités algériennes entraîne l’arrêt immédiat des auditions consulaires pour les Algériens retenus en centre de rétention administrative (CRA), ainsi que la suspension de la délivrance des laissez-passer consulaires. Des documents essentiels pour permettre l’expulsion des ressortissants en situation irrégulière vers leur pays d’origine.
Cette nouvelle escalade s’inscrit dans un climat diplomatique particulièrement tendu entre les deux pays, marqué par plusieurs différends récents.
Ces dernières semaines, la relation entre Paris et Alger s’est fortement dégradée. L’un des points de friction majeurs reste l’incarcération en Algérie de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, détenu depuis mi-novembre. À cela s’ajoute le refus des autorités algériennes d’accueillir plusieurs de leurs ressortissants expulsés de France.
Toujours selon le JDD, 23 Algériens expulsés de France dans le cadre d’une OQTF n’ont pas été repris par leur pays d’origine depuis l’expulsion avortée de l’influenceur Doualemn. « Face à cette situation, le ministère français de l’Intérieur travaille actuellement sur une liste recensant plusieurs centaines de personnes en situation irrégulière, considérées comme présentant un « profil dangereux ». Cette liste devrait être soumise aux autorités algériennes dans les semaines à venir », ajoute la même source.