Les cours de Brent repartent légèrement à la hausse ce mercredi matin, portés par la baisse des stocks américains et l’espoir d’un assouplissement monétaire. Mais les inquiétudes sur l’offre russe et les perspectives de production aux États-Unis limitent l’élan.
Le Brent et le WTI ont amorcé un rebond modeste en début de séance ce mercredi. Vers 6h38 GMT, le baril de Brent pour livraison en février 2026 gagnait 0,24% à 62,09 dollars, tandis que le WTI américain progressait de 0,27% à 58,40 dollars pour le contrat de janvier 2026.
Ce léger redressement intervient après deux séances consécutives de pertes. La veille, les deux références mondiales avaient reculé de près de 1%, dans un contexte marqué entre autres par le redémarrage du champ irakien de West Qurna-2.
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Du côté des stocks, les chiffres de l’American Petroleum Institute ont montré une baisse de 4,78 millions de barils la semaine dernière aux États-Unis. En revanche, les réserves d’essence ont bondi de 7 millions de barils, et celles de distillats de 1,03 million de barils.
Côté production, l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA) a relevé ses prévisions pour 2025, tablant désormais sur 13,61 millions de barils par jour en moyenne, soit 20 000 barils de plus que prévu. Pour 2026, en revanche, l’agence a abaissé ses estimations de 50 000 barils, à 13,53 millions de barils quotidiens.
“Les marchés pétroliers peinent à trouver une direction. Le léger rebond provient de la baisse des stocks américains. Les traders vont surveiller les avancées, ou l’absence d’avancées, dans les négociations de paix ukrainiennes, tandis que la politique monétaire de la Fed reste un moteur macroéconomique majeur qui pourrait soutenir les prix”, résume Suvro Sarkar, analyste chez DBS Bank, citée par le site spécialisé Attaqa.
Justement, les marchés anticipent largement une baisse de taux d’un quart de point par la Réserve fédérale à l’issue de sa réunion ce mercredi. Une décision qui pourrait stimuler la demande de brut en favorisant la croissance économique.
Mais l’incertitude demeure sur le front russe. Selon les analystes d’ING, si les volumes d’exportations maritimes russes restent élevés, “ces barils peinent à trouver preneurs”. Sans acheteurs, la production russe pourrait finir par baisser.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a par ailleurs annoncé que son pays et ses partenaires européens présenteraient bientôt aux États-Unis des “documents révisés” concernant un plan de paix pour mettre fin au conflit. Un accord pourrait lever les sanctions internationales pesant sur les entreprises russes, libérant ainsi des volumes de pétrole actuellement contraints.