Ce mardi, le pétrole repartait légèrement à la baisse. Vers 06 h 35 GMT, le Brent pour livraison en février 2026 perdait 0,29 %, à 62,31 dollars le baril. Le WTI américain, échéance janvier 2026, reculait de 0,37 %, autour de 58,66 dollars, selon les données suivies en temps réel par la plateforme spécialisée Energy.
Cette correction prolonge la glissade de la veille, où les deux références avaient perdu près de 2 %. Le facteur dominant, pour l’instant, reste le redémarrage de la production dans le gigantesque champ irakien de West Qurna-2, opéré par Lukoil. Ce retour d’offre rappelle au marché que l’équilibre reste fragile : chaque baril supplémentaire pèse dans un contexte où la demande, elle, ne montre pas de signes d’accélération.
Le marché revient à son sujet central : l’abondance relative de l’offre
Pour plusieurs analystes, la réaction est logique. Priyanka Sachdeva, de Phillip Nova, résume le sentiment général : le Brent autour de 62 dollars correspond au scénario de décembre, marqué par des stocks confortables et une demande prudente. L’inquiétude liée à d’éventuelles perturbations en Irak s’est dissipée aussi vite qu’elle est apparue.
Le marché se retrouve donc dans un couloir étroit, attendant un signal plus clair. Tim Water, de KCM Trade, estime que la prochaine impulsion dépendra largement des développements géopolitiques. Une rupture des discussions de paix ferait remonter les prix, mais une détente ou un retour accru des flux russes pourrait au contraire les tirer vers le bas.
Trois dossiers surveillés de près : Russie, Fed et supply chain
Trois éléments structurent la nervosité du moment. D’abord, le G7 et l’Union européenne réfléchissent à remplacer le plafonnement du prix du pétrole russe par un embargo complet sur les services maritimes. La mesure, si elle se confirmait, pourrait bouleverser les routes de transport et renchérir certains flux.
Ensuite, les marchés attendent la décision de la Réserve fédérale américaine. Une baisse probable d’un quart de point mercredi renforcerait l’idée d’un atterrissage en douceur aux États-Unis, mais l’impact sur la demande pétrolière reste incertain.
Enfin, les opérateurs continuent de jauger les risques autour de l’offre russe et irakienne. Pour l’instant, la combinaison de production stable et d’une demande encore timide maintient les prix dans une zone basse où chaque nouvelle donne un coup d’accélérateur… ou de frein.