Le marché pétrolier a entamé la journée de mardi dans une atmosphère de prudence. Le Brent, référence mondiale pour le pétrole de la mer du Nord, s’échangeait autour de 63,71 dollars, en recul d’environ 0,50 %. C’est un niveau qui confirme la trajectoire hésitante du brut depuis plusieurs semaines, coincé dans une zone comprise entre 60 et 65 dollars, sans catalyseur clair pour en sortir.
Le Brent a évolué ces derniers jours avec une volatilité modérée mais persistante : après un rebond notable de +1,81 % le 14 novembre, le baril est rapidement retombé, concédant –0,40 % puis –0,45 % les 17 et 18 novembre. Ces variations serrées montrent un marché qui avance à petits pas, avec des volumes relativement faibles comparés aux périodes de forte tension.
Un marché du Brent qui reste orienté à la baisse
Sur une base annuelle, la tendance est clairement négative. Depuis le 1er janvier, le Brent affiche une baisse de –14,77 %, emporté par un contexte économique mondial qui ne parvient toujours pas à rassurer les investisseurs. Le plus haut de l’année, autour de 82,63 dollars, appartient déjà au passé, alors que le plus bas, 58,40 dollars, reste dans la zone de vigilance. Sur un an glissant, la chute est encore plus nette : –13,05 %.
À moyen terme, la photographie n’est guère plus lumineuse. Sur trois mois, le Brent recule de –4,15 %, et sur six mois il perd encore –2,67 %. C’est une courbe qui dit beaucoup du manque de dynamique sur la demande mondiale, particulièrement en Europe et en Asie où l’activité industrielle stagne ou ralentit. À cela s’ajoute une offre toujours abondante, notamment du côté américain, ce qui renforce la pression sur les prix.
Paradoxalement, le seul indicateur positif provient de la comparaison mensuelle : sur un mois, le Brent progresse de +4,66 %, porté par un léger ressaisissement après un passage sous les 60 dollars. Mais ce sursaut reste fragile et dépendant des annonces de l’OPEP+, de la situation géopolitique et de la santé de l’économie mondiale.
Pour les pays exportateurs, dont l’Algérie, cette faiblesse prolongée du Brent reste un signal à suivre de très près, à l’heure où les équilibres budgétaires sont bâtis sur un baril durablement plus élevé.





