Le crédit-auto sera au rendez-vous des véhicules Renault «made in Algeria» | Maghreb Émergent

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Le crédit-auto sera au rendez-vous des véhicules Renault «made in Algeria»

Par Maghreb Émergent
31 janvier 2014
Crédit auto

 Crédit auto

Le crédit à la consommation devrait être réintroduit au cours du second semestre 2014, sinon début 2015, pour notamment faciliter la commercialisation de la future « voiture produite » en Algérie. Ce sera l’usine Renault d’Oran qui sera ciblée par ce retour du crédit à la consommation. Avant, il faudra amender l’article de la LFC2009 qui l’a introduit.

 

 

C’est, en principe acquis. Le crédit à la consommation sera réintroduit en Algérie, mais uniquement pour les achats de produits nationaux. Le ministre du commerce affirme, dans un entretien à l’agence APS que le retour au crédit à la consommation portera sur  »l’achat de véhicules produits localement », c’est à dire la Logan qui sortira de l’usine Renault d’Oran. Cette décision figurait parmi les conditions négociées lors des travaux du  groupe de travail chargé de la relance des crédits à la consommation, a indiqué le ministre selon lequel la prochaine tripartite discutera notamment des modalités du retour au crédit de la consommation.  »La relance du crédit à la consommation aura lieu dans le cadre de la loi de finance complémentaire 2014 ou la loi de finances 2015, car il faut d’abord amender l’article 75 de la LFC 2009 qui a annulé ce type de crédit », a-t-il dit.  Pour encadrer le nouveau dispositif, orienté uniquement vers les produits locaux et non ceux importés, cinq sous-groupes de travail ont été mis en place et ont dégagé plusieurs propositions qui seront au final discutées lors de la prochaine tripartite, prévue en principe au mois de février prochain. Les mesures dégagées par ces sous-groupes de travail portent notamment sur un listing d’entreprises et la valeur des produits devant être pris en compte pour cette opération. La valeur des produits proposés au crédit à la consommation devrait être ainsi, selon une proposition, de 300.000 à 700.000 dinars. Une autre mesure qui figure dans la corbeille des propositions est la mise en place d’une banque de données des entreprises habilitées à accorder les crédits à la consommation et la relance du conseil national des statistiques. Mais, cela n’est pas encore acquis. Des discussions et des négociations sont à prévoir avec le Patronat lors de la prochaine réunion de la tripartite. Cette mesure serait prise, in fine, pour soutenir la production nationale, ballottée par les produits importés, et, surtout, satisfaire une des conditions du constructeur français Renault : faciliter la vente de ses Logan qui seront produites sur le site d’Oran. Le crédit à la consommation avait été supprimé au deuxième trimestre 2009 par une loi de finances complémentaire (LFC 2009). 

 L’endettement des ménages comme argument

 Officiellement, c’était pour arrêter la spirale de l’endettement des ménages et pour favoriser l’orientation du crédit vers l’immobilier, qui a été épargné par la mesure prise par le gouvernement de l’époque, alors dirigé par Ahmed Ouyahia. Pour le ministre des finances Karim Djoudi, la suppression du crédit à la consommation vise à protéger les ménages contre les risques de surendettement.  »Il y a aujourd’hui des ménages qui sont de plus en plus attirés par les avantages offerts par les crédits à la consommation mais qui se retrouvent en fin de mois dans des situations difficiles à arbitrer entre le paiement de leurs crédits ou la nourriture de leur famille », avait-t-il affirmé à la presse après l’adoption par l’Assemblée populaire nationale (APN) de l’ordonnance portant LFC 2009.  Il avait indiqué que  »sur plus de 100 milliards de dinars de crédits à la consommation accordés par les banques en 2008, 80% sont destinés aux crédits automobiles ». Pour le gouvernement, cette situation a provoqué une explosion des importations de véhicules et de pièces de rechange à 3,7 milliards de dollars en 2008. 

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