M A G H R E B

E M E R G E N T

Maghreb

« Le discours religieux officiel en Algérie n’est pas clair »- Said Djebelkhir (audio-vidéo)

Par Yazid Ferhat
18 février 2018

En commentant l’étude menée par Fanzone-im.dz sur les pages Facebook religieuses suivies par les Algériens, Said Djabelkhir pense que « les Oulémas algériens ont importé un discours oriental mi-wahabite, mi-frères musulmans et ils ont combattu farouchement le soufisme et toutes les confréries locales ».

 

« L’Algérie a un discours religieux officiel qui n’est pas clair. On nous parle du Malékisme, d’Achaarisme, de Soufisme, mais je pense que les Algériens ne savent pas qui Imam Malek, ne connaissent rien de sa vie et encore moins son école », a asséné Said Djabelkhir, chercheur en Sciences islamiques et spécialiste du Soufisme sur le plateau de RadioM.

Selon lui, le Malékisme est très méconnu en Algérie de même pour l’Achaarisme. « Il y a une minorité très limitée des gens qui ont des connaissances qui se rapportent au Soufisme », a-t-il ajouté, précisant que « la majorité décrivent le Soufisme comme un charlatanisme ou de l’associationnisme (Chirk) ou encore des gens qui s’habillent à la laine (Sof) ou encore des gens qui rejettent l’aspect matériel de la vie ».

En commentant l’étude menée par www.fanzone-im.dz sur les pages Facebook religieuses suivies par les Algériens, Said Djabelkhir pense que « les Oulémas algériens ont importé un discours oriental mi-wahabite, mi-frères musulmans et ils ont combattu farouchement le soufisme et toutes les confréries locales (Elrahmania, Elalaouya et El Tidjania) qui sont des voix d’initiation soufique authentique ». Et d’insister que « celles-ci sont aussi critiquables comme toutes autres Tarika ».

A propos des écoles religieuses desquelles les Algériens s’inspiraient avant l’arrivée du colonialisme français en Algérie, Said Djabelkhir a rappelé que la société algérienne se réfère aux écoles religieuses de « Chellata (à Béjaia), Mazouna (à Chlef). « D’ailleurs, il fut un temps où on décrivait un connaisseur en religion comme un « élève de Chellata », cette école fut connue mieux que El Azhar. Il y avait des bibliothèques dans plusieurs langues : Arabe, Persan et Turc ». Mais il y avait une rupture à l’arrivée du colonialisme où toutes ces archives ont été détruites.

ARTICLES SIMILAIRES

Actualités Maghreb

Femmes Maghrébines au travail : Voici ce que dit le dernier rapport de la Banque mondiale

Le 1er août 2025, la Banque mondiale publie un rapport sur le Maghreb, l’intégration des femmes dans le monde du travail. Une intégration que l’institution juge de « faible ». Si les… Lire Plus

Actualités High-Tech

5G au Maroc : entre ambitions élevées et défis persistants

L’Agence nationale de régulation des télécommunications (ANRT) a annoncé l’ouverture des appels d’offres pour l’attribution des licences d’établissement et d’exploitation des réseaux 5G au Maroc. Cette annonce marque une étape… Lire Plus

Actualités Maghreb

Agriculture : le dessalement de l’eau, un choix vital mais coûteux pour le Maroc

Face à une sécheresse historique aggravée par le changement climatique, le Maroc a fait du dessalement de l’eau de mer une solution stratégique, notamment dans la région agricole du Souss-Massa,… Lire Plus

Actualités Commerce

La BAD soutient le commerce tunisien avec une garantie de 50 millions de dollars

Le Conseil d’administration du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) a approuvé une facilité de garantie de financement du commerce d’un montant de 50 millions de dollars en… Lire Plus

Actualités Maghreb

Le japonais IIDA veut investir dans le secteur électronique en Tunisie

Le leader asiatique des services de production électronique, IIDA Electronics, a effectué le 19 juin une visite de prospection en Tunisie, en vue d’un éventuel investissement industriel. La délégation japonaise… Lire Plus