Le dollar américain suit la même trajectoire que l’euro sur le marché noir des devises en Algérie. Cette semaine, la monnaie américaine enregistre une hausse spectaculaire face au dinar. Le billet de 100 dollars s’échange désormais à 23 700 dinars à la vente, contre 23 500 dinars il y a seulement quelques jours. C’est un record historique jamais observé sur le marché parallèle.
Une envolée inédite du billet vert
Les cambistes reprennent le billet de 100 dollars entre 23 350 et 23 400 dinars à l’achat. Cette progression de près de 200 dinars en une semaine confirme la tension sur le marché noir. Le dollar, à l’image de l’euro, profite d’une demande en forte hausse et d’une offre limitée, une combinaison qui pousse le taux de change à des niveaux inédits.
Une demande alimentée par les importations
La principale cause de cette flambée reste la reprise des importations de véhicules neufs et d’occasion. De nombreux particuliers achètent désormais des voitures en Chine et en France, stimulant la demande de devises fortes comme le dollar et l’euro. Cette tendance s’accentue avec la lenteur des circuits bancaires officiels, poussant de plus en plus d’acheteurs vers le marché noir.
Le rôle des clients habituels du marché parallèle
Les cambistes constatent aussi le retour massif des voyageurs, commerçants du cabas et importateurs informels. Ces acteurs sont les principaux moteurs du marché noir des devises. Le besoin de devises étrangères pour financer les voyages, les achats à l’étranger et les petits échanges commerciaux accentue la pression sur le dollar.
Une offre insuffisante pour équilibrer le marché
L’offre, elle, reste faible. Les sources de devises informelles — transferts de la diaspora, tourisme, petits rapatriements — ne suffisent plus à couvrir la demande. Résultat : le taux de change s’envole et crée un écart de plus en plus marqué avec le taux officiel appliqué par les banques.
Une tendance qui inquiète
Cette envolée du dollar sur le marché noir algérien illustre les déséquilibres structurels du système de change national. Sans amélioration de l’accès aux devises par les canaux officiels, la flambée du billet vert pourrait se poursuivre dans les semaines à venir.
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