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Économie

Le FMI a de nouveau abaissé ses prévisions de croissance de l’économie mondiale en 2016 en 2017

Par Yacine Temlali
13 avril 2016
Le siège du FMI, à Washington.

Le Fonds monétaire international prévoit des taux de croissance de 3,2% en 2016 et de 3,5% en 2017, soit une révision à la baisse de 0,2 point et de 0,1 point, respectivement, par rapport à ses prévisions publiées en janvier dernier.

 

 

L’économie mondiale continue à croître, mais à faible allure, a indiqué mardi le FMI qui a abaissé à nouveau les taux de croissance mondiale pour 2016 et 2017.

Dans son dernier rapport sur les perspectives de l’économie mondiale, dont des chapitres ont été publiés à la veille de sa réunion du printemps, le FMI prévoit des taux de croissance de 3,2% en 2016 et de 3,5% en 2017, soit une révision à la baisse de 0,2 point et de 0,1 point, respectivement, par rapport à ses anticipations publiées en janvier dernier.

Les risques majeurs qui vont peser sur la croissance sont d’ordre financier, géopolitique ou liés aux dissensions politiques, a précisé le Fonds au cours d’une conférence de presse consacrée à la présentation des grands axes de ce rapport semestriel.

« Moins de croissance, cela signifie moins de droit à l’erreur », a déclaré Maurice Obstfeld, conseiller économique et directeur du Département des études du FMI, au cours de cette conférence de presse.

« Une croissance anémique persistante laisse des séquelles qui ont pour effet de ralentir la croissance potentielle, et, du même coup, la demande et les investissements », a-t-il ajouté.

Face à ces perspectives en berne, il importe de réagir avec vigueur, a souligné M. Obstfeld, ce qui implique une stratégie plus énergique sur trois fronts alliant des mesures structurelles, budgétaires et monétaires.

« Si les décideurs nationaux perçoivent clairement les risques auxquels leurs pays sont tous exposés et agissent ensemble pour s’y préparer, cela pourra avoir des effets positifs considérables sur la confiance à l’échelle mondiale », a-t-il souligné.

 

Reprise modérée dans les pays développés

 

D’après les projections du Fonds, le taux de croissance des pays avancés restera modéré à environ 2 %.

La reprise est entravée par la faiblesse de la demande, attribuable en partie aux séquelles de crises non résolues ainsi qu’à l’évolution démographique défavorable et à la faible progression de la productivité.

Aux Etats-Unis, le taux de croissance restera inchangé à 2,4% cette année, et progresserait modérément en 2017.

Dans la zone euro, la faiblesse de l’investissement, le haut niveau du chômage et la fragilité des bilans pèseront sur la croissance, d’où une prévision modérée de 1,5% cette année et de 1,6 % l’an prochain.

Pour le Japon, les projections du FMI tablent sur un taux stationnaire à 0,5% en 2016, puis légèrement négatif (-0,1%) en 2017.

 

Nouveau ralentissement des pays émergents et en développement

 

En dépit du fait que les pays émergents et en développement seront encore à l’origine de la majeure partie de la croissance mondiale en 2016, les perspectives sont très inégales selon les pays et généralement moins favorables qu’au cours des vingt dernières années, explique le FMI.

D’après les prévisions, le taux de croissance de ces pays n’augmentera que modérément par rapport à 2015, passant à 4,1% en 2016 et 4,6% en 2017.

Ces prévisions reposent sur divers facteurs dont le ralentissement de la croissance en Chine et la baisse des cours pétroliers qui va impacter la majorité des pays producteurs de brut.

La gravité des récessions au Brésil et en Russie affectera également la croissance des pays émergents.

En revanche, l’Inde tout comme le groupe de pays dit Asean-5 (Indonésie, Malaisie, Philippines, Thaïlande et Viet Nam) maintiendront une croissance robuste et une hausse des revenus réels.

Le FMI met en garde, par ailleurs, contre un retour des turbulences financières, qui pourrait se traduire par une vague de dépréciations des taux de change des pays émergents.

Les cours de pétrole pourraient rester à la baisse pour une période prolongée, prévoit le Fonds qui précise, toutefois, que l’actuelle chute des prix pétroliers pourrait stimuler la demande des pays importateurs et, partant, faire redresser les prix à l’avenir.

 

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