Le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé le décaissement immédiat de 129 millions de dollars américains au titre de la facilité de crédit rapide en faveur du Mali.
« Le conseil d’administration du FMI a approuvé la demande de décaissement du Mali au titre du guichet choc exogène de la facilité de crédit rapide (FCR), ce qui ouvre ainsi la voie à un décaissement immédiat de 129 millions de dollars » (93,3 millions de droits de tirage spéciaux /DTS), lit-on dans un communiqué du FMI, qui précise que la facilité de crédit rapide (FCR) est assortie d’un programme de référence sur 11 mois.
Le document souligne que « l’économie malienne est confrontée à des chocs climatiques dans un contexte de crise sécuritaire et humanitaire et de restrictions financières. Les récentes inondations ont endommagé les infrastructures et l’agriculture, perturbé les services, aggravé l’insécurité alimentaire et augmenté les déplacements à l’intérieur du pays ».
Et d’ajouter que « le financement d’urgence du FMI aidera à répondre aux besoins urgents de financement de la balance des paiements engendrés par les inondations, tandis que le programme de référence de 11 mois vise à renforcer la stabilité macroéconomique, à renforcer la résilience, à protéger les personnes vulnérables et à améliorer la gouvernance, en servant de point d’ancrage pour les priorités macroéconomiques du gouvernement ».
La même source explique que « le Mali est confronté à des difficultés considérables à la suite des graves inondations de 2024, qui ont causé des dégâts considérables aux infrastructures, à l’agriculture et aux moyens de subsistance. Ces difficultés viennent s’ajouter aux pressions issues des problèmes de sécurité persistants et de l’insécurité alimentaire généralisée, ce qui pèse encore davantage sur la croissance du PIB ».
Le décaissement au titre de la FCR devrait aider les autorités à répondre aux besoins urgents de financement de la balance des paiements résultant des inondations précise le communiqué, ajoutant qu’il s’agit notamment de financer les importations de produits essentiels et d’infrastructures essentielles.
« Dans le cadre du programme de référence, les autorités se sont engagées à renforcer la gouvernance budgétaire, la gestion des finances publiques et la transparence et la responsabilité dans l’utilisation des fonds au titre de la FCR. Les autorités sont également déterminées à protéger les populations les plus vulnérables en renforçant le dispositif de protection sociale et en luttant contre l’insécurité alimentaire », souligne la même source.
« Il demeure essentiel d’améliorer l’efficience des dépenses, par exemple en remédiant à la vulnérabilité des entreprises publiques et en renforçant leur surveillance, en particulier la compagnie d’électricité Énergie du Mali (EDM), tout en préservant l’investissement public et les ménages vulnérables », note-t-on encore.