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Hydrocarbures

Le GNL algérien ne pourra pas se substituer au gaz russe sur le marché européen (responsable)

Par Yazid Ferhat 9 décembre 2014

La demande mondiale du GNL va doubler d’ici 2020, selon le vice président de Shell dans la région MENA (Afrique du Nord-Moyen Orient), Mounir Bouaziz. Tandis que le marché européen du GNL, principale marché de gaz liquéfié algérien, affichent des tendances baissières de 12% d’ici  2025-2030.

 

 Le directeur des études et de la planification de la direction de commercialisation de Sonatrach, Mohamed Ben Ziri, a réitéré son inquiétude devant la perte des parts du marché du GNL algérien en Europe. «  Le marché européen par gazoduc ne va pas croître, il y’aura même une baisse de la demande. Les données stratégiques ainsi que la fluctuation spectaculaire des cours du pétrole ont poussé l’Algérie à ne plus planifier sur 5 ou 10 ans, mais plutôt à court terme », a déclaré lundi M. Ben Ziri, en marge de la conférence nord-africaine sur le pétrole et le gaz qui se tient du 7 au 9 décembre à Alger.

La demande mondiale du GNL va doubler d’ici 2020, selon le vice président de Shell dans la région MENA (Afrique du Nord-Moyen Orient), Mounir Bouaziz. Tandis que le marché européen du GNL, principale marché de gaz liquéfié algérien, affichent des tendances baissières de 12% d’ici  2025-2030.

Perte de parts de marché

L’Algérie qui couvrait par le passé 25% de la demande européenne en GNL, se voit perdre certaines parts du marché en raison de l’arrivée du gaz du schiste américain et de la découverte des gisements off shore dans la méditerranée Orientale.

Sur la possibilité de saisir l’opportunité de la renonciation de la Russie au projet du gazoduc South Stream, M. Ben Ziri a répondu fermement : « Non, le GNL algérien ne pourra jamais se substituer au gaz russe ». Et d’expliquer : « Le South Stream devait traverser les pays de l’Europe de l’Est tels que la Bulgarie et la Hongrie, des pays qui n’ont pas de  sorties GNL et ne disposant pas de centre de regazéification. Ce sont des investissements très coûteux,  on ne risque pas de les voir se réaliser, notamment en temps de récession. Nous allons juste essayer de maintenir notre part de 25% du marché européen ».

Se tourner vers le marché asiatique

L’Algérie qui a acquis au mois d’octobre dernier deux méthaniers d’une capacité de transport de 171.800 M3 chacun vise davantage le marché asiatique-malgré l’arrivée du gaz du schiste américain et australien, surtout en période de « stagnation » de l’économie asiatique-,  qui présente des perspectives de croissance à l’horizon 2020, selon les données de Shell.  « L’Algérie orientera désormais tous ses efforts vers le marché du GNL asiatique », a conclu M. Ben Ziri.

Pour compenser les volumes de production qui ont fortement décliné ces dernières années, Sonatrach a prévu d’investir 42 milliards de dollars d’ici 2018  pour augmenter sa capacité de production à 225 millions de Tonnes équivalent pétrole (TEP). 

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