M A G H R E B

E M E R G E N T

Maghreb

Le HCDH promet d’aider la Tunisie à promouvoir le respect des droits Humains (Interview)

Par Agences
13 février 2021

Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme en Tunisie s’est engagé à promouvoir et à encourager le respect des droits de l’homme dans le pays, promettant d’aider la Tunisie à édifier, sur bases solides et pérennes, une vraie démocratie.

Dans une interview accordée à l’Agence TAP, Mme Elodie Cantier-Aristide, Chef de Bureau du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme en Tunisie (HCDH), réagit aux troubles survenus récemment dans différentes régions du pays au cours desquels, la police aurait recouru à des « méthodes violentes » pour réprimer des manifestations « pacifiques » et « légitimes ».

La société civile accuse la police d’usage « excessif de la force » pendant ces manifestations. Comment commentez-vous ce constat ?

Effectivement, les informations que nous avons recueillies font état de « violations massives » des normes internationales relatives aux droits de l’homme sur le terrain.

Il s’agit d’infractions liées aux procès, aux procédures de garde à vue et d’accès à la justice ainsi que des violences sur des personnes.

En tant que principale entité des Nations Unies en matière de droits de l’homme, le Haut-Commissariat s’engage à aider le gouvernement Tunisien à améliorer les pratiques envers les manifestants.

Les jeunes qui étaient dans la rue n’ont pas fait part de revendications structurées.

En fait, la conjoncture est compliquée. Leurs revendications sont« légitimes. »

Je pense que les incidents qui se sont produits, ces derniers jours, ont des origines multiples, enracinées dans l’histoire du pays récente aux richesses innombrables et aux opportunités réelles et multiples.

Quel est votre niveau d’engagement envers les jeunes et le gouvernement Tunisien?

Le Haut Commissariat des Droits de l’Homme est présent en Tunisie depuis presque dix ans. Le 13 juillet prochain nous fêterons notre 10e anniversaire.

Le HCDH, dans le cadre de son mandat, continue à accompagner les institutions nationales, les partenaires de la société civile pour améliorer et renforcer le cadre de promotion et de protection des droits de l’homme.

La Constitution de 2014 est une constitution très emblématique dans la mesure où elle contient beaucoup de dispositions en faveur des droits de l’Homme. Notre mission est d’accompagner le processus d’harmonisation pour mettre le cadre législatif et les pratiques en conformité avec la Constitution tunisienne et les conventions internationales, ratifiées par la Tunisie.

Nous devons conforter le rôle de la société civile pour défendre et consacrer davantage la culture des droits de l’homme en Tunisie.

Les jeunes sont depuis des années, l’un des groupes focus de nos activités. Ils méritent un soutien et appui continus.

Nous œuvrerons à promouvoir leur créativité et les accompagner avec le concours des autres organismes onusiens concernés.

Avec les gouvernements qui se sont succédé, nous avons travaillé sur les droits humains, civiques, économiques, politiques, sociaux et culturels…

Le HCDH joue, en fait, un rôle crucial dans la sauvegarde de l’intégrité des trois piliers interconnectés des Nations Unies que sont la paix et la sécurité, les droits de l’Homme, et développement.

En Tunisie, il y a une très large gamme de questions relatives aux droits de l’homme qui sont toujours d’actualité. Il s’agit-là, de l’Etat de droit, la redevabilité, les discriminations, le travail de la police, de la justice et des institutions qui permettent à l’Etat de fonctionner en conformité avec la Loi.

Aujourd’hui, plusieurs organisations internationales plaident pour la suppression de la dette de la Tunisie. Le HCDH peut-il aider dans ce sens ?

En 2017, le Rapporteur spécial des Nations Unies sur l’impact de la dette extérieure sur les droits de l’homme a effectué une visite en Tunisie et élaboré un rapport riche en recommandations et préconisations dans ce sens.

Pour le HCDH, les projets visant à réduire les dettes de l’Etat doivent être basés sur une approche des droits de l’homme.

Le Haut commissariat est disponible pour contribuer à la contribution au dialogue dans ce domaine. L’Objectif étant de s’assurer que les investissements qui seront engagés dans le sens de la réduction de la dette à long terme, bénéficieront à l’ensemble des Tunisiens et que les programmes de développement soient aussi bien orientés en appui aux plus vulnérables.

ARTICLES SIMILAIRES

Á la une Actualités

Pomme de terre algérienne : entre exportation et crainte d’une flambée des prix

Depuis le début de l’année 2025, le marché algérien de la pomme de terre connaît une phase charnière. Entre une production record, des décisions politiques audacieuses et des tensions sur… Lire Plus

Actualités Entreprise

Yassir, la licorne qui déraille ? Voyage au cœur du géant algérien des VTC

Depuis sa création fulgurante en 2017 à Alger, Yassir incarne mieux que toute autre start-up la réussite technologique de l’Algérie. Avec 193 millions de dollars levés en sept ans et… Lire Plus

Actualités

Import-Export : Tebboune réunit les responsables clés

Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a présidé, jeudi, une séance de travail ayant réuni l’ensemble des responsables des secteurs concernés par les opérations d’importation et d’exportation, a… Lire Plus

Á la une Actualités

Visite du ministre nigérian en Algérie : un nouveau souffle pour le gazoduc transsaharien ?

Depuis le début de l’année 2025, les relations entre l’Algérie et le Nigeria connaissent un regain significatif, marqué par une volonté commune de revitaliser la coopération énergétique, notamment autour du… Lire Plus

Á la une Actualités

Fleurs, fragrances et devises : plongée dans le business florissant… et fragile des fleurs en Algérie

En Algérie, le commerce des fleurs et des plantes ornementales n’est pas simplement une activité économique : c’est le reflet d’un art de vivre et d’une tradition ancrée. À Blida, surnommée la « ville des… Lire Plus