Le tribunal de Bir Mourad Raïs a condamné ce jeudi le chroniqueur et journaliste Saad Bouakba à trois ans de prison avec sursis et le directeur de Vision TV à un an avec sursis, ordonnant par ailleurs la fermeture de la chaîne. À l’issue du verdict, Saad Bouakba quittera dès ce soir la prison de Kolea dans laquelle il a été en détention provisoire depuis le 27 novembre.
Le procès du chroniqueur et journaliste Saad Bouakba et du directeur de la chaîne privée Vision TV s’est tenu ce jeudi 4 décembre devant le tribunal de Bir Mourad Raïs (Alger). Après plusieurs heures d’audience marquée par une forte présence médiatique.
Le procès, entamé dans l’après-midi, s’est prolongé jusqu’en soirée. Les plaidoiries de la défense, assurées par plusieurs avocats venus soutenir Saad Bouakba, se sont clôturées vers 20 heures. La défense a plaidé la liberté d’expression et réfuté toute intention de nuire à la mémoire d’une figure historique du pays.
L’affaire faisait suite à une plainte déposée par la fille de feu Ahmed Ben Bella, premier président de l’Algérie indépendante. Celle-ci reprochait à Saad Bouakba des propos tenus lors d’une émission sur Vision TV, considérés comme une atteinte à l’image de son père, symbole de la révolution algérienne. Elle s’est fondée sur l’article 148 du code pénal algérien, qui sanctionne toute atteinte à la mémoire des héros nationaux.
À l’issue de l’audience, le tribunal a rendu son verdict : trois ans de prison avec sursis pour Saad Bouakba et un an de prison avec sursis pour le directeur de Vision TV. La justice a également ordonné la fermeture de la chaîne.