L’Algérie se positionne comme un marché clé pour le Kenya, premier exportateur mondial de thé, dans sa quête de diversification des débouchés. Le pays d’Afrique du Nord offre des opportunités commerciales significatives pour les produits kényans.
Le Kenya cherche activement à ajouter l’Algérie à sa liste de marchés d’exportation de thé. Mutahi Kagwe, ministre de l’Agriculture du Kenya, a récemment rencontré Kamel Rezig, son homologue algérien du Commerce extérieur, lors du deuxième sommet des Nations unies sur les systèmes alimentaires (UNFSS+4) à Addis-Abeba. Cette rencontre a ouvert la voie à la signature prochaine d’un protocole d’accord. Cet accord vise à renforcer la coopération commerciale et à faciliter l’accès au marché entre les deux nations, selon le média Citizen Digital.
L’Algérie au cœur de la stratégie de diversification kényane
Ce développement intervient alors que l’économie est-africaine a annoncé en mai dernier son intention de pénétrer de nouveaux marchés. L’objectif est d’augmenter et de diversifier ses exportations de thé au-delà des débouchés traditionnels. Actuellement, près de 85 % du thé kényan est absorbé par seulement dix pays, dont le Pakistan, l’Égypte et le Royaume-Uni.
L’accès au marché algérien s’aligne parfaitement avec les ambitions de croissance de la filière théicole kényane. Cependant, conquérir ce marché ne sera pas sans défis. En 2024, l’Algérie a importé 15 000 tonnes de thé, représentant une valeur de près de 54 millions de dollars. La quasi-totalité de ces importations (91 %) provenait de la Chine, selon les données de Trademap.
Au-delà du Thé : Un partenariat Algéro-Kényan élargi
L’initiative du Kenya pour faciliter l’accès au marché algérien ne se limite pas au thé. Elle concerne également d’autres produits agricoles stratégiques, tels que le café et le lait. Le thé reste le principal produit agricole d’exportation du Kenya. En 2024, les exportations de thé ont généré 181,69 milliards de shillings kényans (environ 1,4 milliard de dollars) de recettes, selon le Conseil du thé (TBK).
L’Algérie représente donc un partenaire potentiel crucial pour le Kenya, offrant des perspectives de croissance et de diversification pour ses exportations agricoles.
Que pensez-vous des opportunités que représente le marché algérien pour d’autres produits agricoles africains ?