Le taux de change euro–dinar reste figé sur le marché noir en Algérie. Ce lundi 17 novembre 2025, les cambistes reconduisent exactement les mêmes cotations que la veille. Le billet de 100 euros se vend encore autour de 27 450 dinars. Son prix d’achat demeure stabilisé à 27 200 dinars. Aucune variation n’apparaît, malgré un climat économique tendu.
Cette inertie surprend. Habituellement, le marché noir réagit vite aux signaux économiques. Pourtant, deux éléments expliquent cette stabilité. D’abord, l’offre et la demande s’équilibrent parfaitement. Les cambistes signalent un flux constant d’euros. Les vendeurs restent actifs. Les acheteurs, eux, ne montrent aucune urgence. En conséquence, les marges restent immobiles.
Ensuite, un facteur extérieur crée un véritable blocage. La Chine vient d’annoncer une mesure décisive pour le commerce automobile mondial. Dès le 1ᵉʳ janvier prochain, les concessionnaires non agréés et les particuliers ne pourront plus exporter de voitures neuves. Cette décision bouleverse les circuits non officiels.
En Algérie, une grande partie des importations automobiles depend du marché noir des devises. Les particuliers et les concessionnaires informels financent leurs achats via ce circuit parallèle. Et depuis plusieurs années, la Chine s’impose comme l’un des principaux fournisseurs du marché algérien. L’annonce de Pékin crée donc une incertitude immédiate.
Face à cette nouvelle contrainte, les importateurs hésitent. Beaucoup remettent leurs opérations en question. Ils préfèrent observer l’évolution de cette mesure. Sans pression à l’achat, les cambistes n’ajustent plus leurs prix.
Parallèlement, l’offre d’euros reste stable. Les montants disponibles sur le marché suffisent à combler les besoins actuels. Le marché noir évolue donc dans une zone d’équilibre, certes fragile, mais réellement stable.
En conclusion, la stagnation actuelle traduit un attentisme généralisé. Le marché noir attend de mesurer l’impact concret des restrictions chinoises sur l’importation des véhicules. Les prochains jours diront si cette stabilité se prolonge ou si une correction s’imposera lorsque les acteurs du secteur automobile clarifieront leurs stratégies.





