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Le ministre de la Communication exige 15 critères pour accéder à la publicité étatique !

Par Maghreb Émergent
20 août 2020
Larbi Ouanoughi, P-DG de l'ANEP (A gauche de l'image) et Amar Belhimer, ministre de la Commuunication Au centre).

Après la publication du fameux rapport « Ounoughi » sur les dérives de l’ANEP durant les dernières années, l’accès à la publicité publique pour les média fait toujours jaser ! Le nouveau cadre juridique d’accès à la publicité publique sera, quant à lui annoncé lundi prochain.

Le ministre de la Communication, Amar Belhimer, a annoncé mercredi à Alger, la tenue lundi prochain d’une réunion pour discuter des aspects juridiques devant définir les modalités d’accès à la publicité étatique et convenir d’un cadre de contractualisation dans le respect du droit.

« Dans le respect de l’autonomie des entreprises et des décisions du Conseil d’administration de l’Agence nationale d’édition et de publicité (ANEP), il a été convenu de mettre en place, la semaine prochaine, un encadrement juridique du cadre de contractualisation de l’ANEP », a déclaré M. Belhimer à la presse en marge d’une conférence nationale sur le plan de relance économique et sociale.

Il a expliqué que l’ANEP continuera à signer « librement » des conventions avec les éditeurs et les diffuseurs, faisant observer que « désormais, l’Agence établira une sorte d’annexe à ces conventions de manière à reprendre 15 critères obligeant la corporation à se conformer aux normes de droit (droit commercial, droit civil et code de l’information notamment) ».

« Tous les aspects juridiques, qui doivent asseoir l’accès à la publicité, seront annoncés lundi prochain lors d’une première réunion pour convenir ensemble d’un cadre de contractualisation qui respecte le droit », a-t-il dit.

Assainir le secteur par une contractualisation basée sur des normes juridiques claires

Pour le ministre, il est temps de mettre fin aux anciennes pratiques en arrêtant « d’activer dans le non-droit, l’informel de la presse et les prête-noms », soulignant l’impératif d' »assainir le secteur par une contractualisation basée sur des normes juridiques claires ».

« Aucune convention ne sera signée avec des parties qui ne respectent pas et ne se conforment pas au droit », a-t-il insisté, ajoutant que « les contrats que nous passons vont dorénavant se conformer à la loi, l’objectif étant l’équité et la transparence tout en laissant le marché de la presse ouvert aux nouveaux venus ».

M.Belhimer a cité ainsi 15 critères à respecter pour accéder à la publicité étatique afin d' »éviter le +trabendisme+, l’illégalité, les intrus et les prête-noms ».

« Ces critères sont des conditionnalités nouvelles qui s’appuient sur les éléments de droit, en l’occurrence le Code de commerce, le Code civil et les lois qui régissent la presse », a-t-il détaillé, soulignant que « ces bases juridiques vont encadrer dorénavant le cadre conventionnel qui permet aux éditeurs, quel que soit le média, d’accéder à la publicité de l’Etat ».

S’exprimant sur la presse électronique, il a rappelé que la reconnaissance officielle de ce créneau a fait l’objet d’un décret exécutif qui « a été soumis au Secrétariat général du gouvernement », avant de le soumettre, après enrichissement, au Premier ministre, a-t-il ajouté.

Evoquant la situation des agences de communication, il a estimé qu’elles sont « marginalisées », alors qu’elles jouent un « rôle important » dans une économie moderne », où de grandes entreprises externalisent leurs activités de communication en ayant recours à la sous-traitance pour la promotion d’un produit.

Cette activité, « négligée » en Algérie, sera relancée dès le retour à la normale, soit après la pandémie du coronavirus qui affecte depuis des mois le pays, a-t-il déclaré.

M.Belhimer a, en outre, invité les professionnels de la presse, chacun dans sa spécialité, à contribuer à la réflexion engagée à travers les différents chantiers qui concernent le secteur.Par ailleurs, le ministre a souligné la nécessité d' »un rapatriement technologique et juridique des chaînes de télévision privées offshore, qui échappent au droit algérien », appelant à revenir à des « bases stables qui reposent sur la norme juridique pour encadrer légalement leur activité ».

A une question sur l’accréditation des correspondants de la presse étrangère en Algérie, il a indiqué que « la presse étrangère a repris sa place de droit dans le champ médiatique national depuis un certain temps », soulignant que « l’Algérie est un pays ouvert mais dans le respect de sa législation, de son ordre public, sa stabilité, sa souveraineté et les valeurs du peuple algérien ».

Sur un autre registre, M. Belhimer a fait savoir que son département va travailler dans le cadre de la loi de 2012 (qui encadre la presse) pour mettre en place un Conseil national de la presse « qui veillera à distribuer la carte de presse, mettre en œuvre la Médiamétrie (mesure d’audience) et extraire le contentieux de presse à la justice, en mettant en avant des normes d’arbitrage ».

Avec APS

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