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Le ministre du Commerce veut plus d’hypermarchés et de marchés de gros en Algérie

Par Maghreb Émergent
4 juillet 2014
Algérie Commerce Ardis
La grande distribution pour les produits de large consommation (Photo dr.)

Algérie Commerce Ardis

 

Le ministre du Commerce estime qu’il faut plus d’hypermarchés et de marchés de gros pour « réguler le marché du détail » en Algérie et « jouer sur l’inflation ».

 

L’absence de la grande distribution notamment pour les produits de large consommation est le principal problème du commerce en Algérie et qui constitue une des sources de l’inflation, a indiqué jeudi le ministre du Commerce, Amara Benyounes. « Le problème numéro 1 du commerce en Algérie, c’est l’absence de la grande distribution. Il faut absolument que nous arrivions à l’organiser », a précisé M. Benyounes dans une déclaration à la presse à l’issue d’une visite d’inspection à Alger et Blida en compagnie du ministre de l’Agriculture et du Développement rural Abdelouahab Nouri.

Il a plaidé pour la réalisation de beaucoup d’hypermarchés et de marchés de gros à travers le territoire national.  « C’est avec les hypermarchés et les marchés de gros que nous pouvons réguler le marché du détail et aussi jouer sur l’inflation. La faiblesse de la grande distribution est une des sources de l’inflation dans notre pays », a expliqué M. Benyounes, rappelant que huit marchés de gros sont en cours de réalisation dans plusieurs wilayas. Interrogé sur l’indisponibilité ces derniers jours du lait en sachets d’un litre dans les magasins, le ministre du Commerce a reconnu qu' »il y a quelques petits problèmes dans certains quartiers (…) mais, en général, il y a une disponibilité satisfaisante du lait à travers tout le territoire national ».

Plus de lait en poudre pour les producteurs

« Le problème se pose peut-être dans le volume des quantités de lait en poudre fournies aux laiteries. Ces quantités doivent être multipliées afin de permettre à ces unités de production de faire face aux besoins », a estimé, de son côté, le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, M. Nouri. A Boufarik (Blida), au siège de l’Office national interprofessionnel du lait (ONIL), les deux ministres ont reçu des assurances quant à la disponibilité de la poudre de lait en quantités suffisantes. M. Nouri a instruit les responsables de l’ONIL de faire le nécessaire pour que le marché soit régulièrement alimentée en lait. « Je ne veux plus entendre parler de crise de lait », a-t-il ordonné.

Par ailleurs, MM. Nouri et Benyounès, qui ont visité dans la matinée le marché de gros de Bougara (Blida), étaient unanimes à dire que les produits de large consommation sont disponibles en surplus dans les marchés et que les prix ont « beaucoup » baissé par rapport au début du mois sacré de ramadhan, entamé dimanche en Algérie, et la semaine qui l’avait précédé. Des mandataires au niveau de ce marché de gros ont fait état aux deux ministres de la baisse de la demande qui les contraint à stocker leurs marchandises au-delà du raisonnable, déplorant chez le citoyen cette tendance à acquérir de grandes quantités de légumes au début de ramadhan avant que la demande n’enregistre une baisse drastique.

Baisse relative des prix des fruits et légumes

Les prix des fruits et légumes a connu une baisse relative comparativement aux journées précédentes au niveau du marché de gros de Bougara, selon les mandataires, affirmant à titre d’exemple que les carottes sont cédés à 50 DA/Kg, contre 70 DA il y a quelques jours, les courgettes à 60 DA au lieu de 100, alors que les oignons sont cédés à 15 DA/kg.

Au port d’Alger, la délégation a reçu des explications sur le rôle de l’inspection vétérinaire dans le contrôle sanitaire des animaux, des produits animaux et d’origine animale, des produits de pêche et des médicaments vétérinaires d’importation ou d’exportation.

Le bilan des six derniers mois de cette inspection qui réclame un renfort en vétérinaires au port d’Alger, a fait état du refoulement de 166 tonnes de viande bovine congelée et de 26 tonnes de foie d’ovin congelé, parce que ne respectant pas les prescriptions sanitaires en vigueur. « Tous les produits d’importations, notamment alimentaires, sont vigoureusement contrôlés au niveau du port d’Alger par les ministères du Commerce ou de l’Agriculture », a commenté M. Benyounès.

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