La crise sanitaire engendrée par la pandémie de COVID-19 a eu des répercussions significatives sur les populations, en particulier sur celles souffrant de maladies chroniques.
Les statistiques de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale des Non-Salariés (CASNOS) mettent en lumière une évolution préoccupante : le nombre de malades chroniques affiliés à la CASNOS a doublé depuis l’émergence du virus. Selon M. Ali Bey Mohand, directeur de la modernisation informatique à la CASNOS, les cas de maladies chroniques sont passés de 200 000 avant la pandémie à 414 000 actuellement, représentant une augmentation de plus 100%. Ce chiffre alarmant traduit que 10% des assurés de la CASNOS sont désormais atteints de maladies chroniques.
S’exprimant sur les ondes de la chaine deux de la Radio nationale, M. Mohand, a expliqué que les conséquences de la pandémie jouent un rôle déterminant dans cette évolution préoccupante.
Cette situation pose un défi majeur à la CASNOS, tant sur le plan humain qu’économique. M. Mohand a souligné que la prise en charge des malades chroniques représente un fardeau financier significatif pour l’organisme. En effet, le coût de traitement d’un seul malade chronique peut atteindre jusqu’à 45 000 DA par an, ce qui accentue la pression sur les ressources financières de la Caisse. Toutefois, il rassure que la Sécurité sociale algérienne reste généreuse en dépit de ce défi.
En plus du remboursement des médicaments, la CASNON prend en charge une série d’autres prestations sociales pour ses affiliés. Il s’agit de la prise en charge des accouchements dans des cliniques privées, des interventions chirurgicales dans les cliniques cardiologiques et autres.
Enfin, il dira que le nombre d’assurés par la CASNON a atteint, en 2024, le nombre de quatre millions. Un chiffre qui traduit la volonté de l’Etat d’élargir la couverture sociale en Algérie. Pour le nombre de cotisants, il avance le chiffre de 1,1 million.