M A G H R E B

E M E R G E N T

Hydrocarbures

Le pétrole au-dessus de 50 dollars le baril pour la première fois depuis juin

Par Maghreb Émergent 7 octobre 2016

Les cours du pétrole ont monté jeudi, finissant à New York au-dessus de 50 dollars le baril pour la première fois depuis juin, grace à de nouveaux éléments jugés encourageants sur les intentions de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep).

Le cours du baril de « light sweet crude » (WTI), référence américaine du brut, a monté de 61 cents à 50,44 dollars sur le contrat pour livraison en novembre au New York Mercantile Exchange (Nymex), un niveau auquel il n’avait plus fini une séance depuis le 9 juin.
« L’attention se porte largement sur des déclarations de l’Algérie, membre de l’Opep », a souligné Carl Larry, de Frost & Sullivan.
Les membres du cartel sont particulièrement surveillés par les investisseurs depuis que l’Opep a annoncé la semaine dernière, à l’occasion d’une réunion informelle à Alger, son intention de réduire sa production à l’issue de son prochain sommet, en novembre à Vienne.
Or, dans un entretien retransmis jeudi, Noureddine Boutarfa, ministre algérien de l’Energie, « a estimé que l’Opep avait de la marge pour abaisser encore plus sa production » que ce qui a été annoncé, a rapporté M. Larry.
Ces propos ont relancé les spéculations sur des mesures ambitieuses du cartel face à la surabondance, alors que le marché, certes en franche hausse depuis plusieurs séances, reste empreint de doutes sur la concrétisation de ce projet d’accord.
M. Boutarfa a donné un autre espoir aux investisseurs en annonçant « une nouvelle réunion informelle la semaine prochaine entre producteurs, cette fois à Istanbul, en présence de certains membres de l’Opep et de la Russie », comme l’écrit Matt Smith, de ClipperData.
La Russie fait partie du trio des grands producteurs mondiaux, avec l’Opep et les Etats-Unis, et elle avait réagi plutôt fraîchement à l’annonce de l’accord interne au cartel la semaine dernière.
Même si les propos d’Alger, auxquels s’ajoutent des déclarations du Venezuela se faisant l’écho d’une meilleure volonté du côté russe, sont de nature à redonner de l’espoir aux investisseurs sur le sujet, certains observateurs restent néanmoins sceptiques.
« Cela fait longtemps que l’on sait que le Venezuela et l’Algérie (…) font partie des membres de l’Opep qui souhaitent et ont besoin d’une hausse des cours », a prévenu dans une note Tim Evans de Citi.
Qui plus est, « on entend aussi dire que le vice-prince héritier saoudien (…) refuse l’idée d’abandonner toute part de marché », a-t-il renchéri. « Le débat sur ce qu’il faut faire en matière de production n’est peut-être pas aussi tranché que ce que laisse entendre d’autres déclarations. »
Selon des rumeurs de presse, Mohammed ben Salmane, considéré comme l’un des dirigeants les plus influents du royaume, ne compte pas laisser à d’autres producteurs une partie du marché contrôlé par l’Arabie saoudite, membre dominant de l’Opep.

 

ARTICLES SIMILAIRES

Á la une Actualités

Naftal en Mauritanie, un pari aussi raisonné que risqué

Le gouvernement algérien projette l’entrée de Naftal, filiale de Sonatrach spécialisée dans la distribution de carburants, sur le marché mauritanien. L’initiative s’inscrit dans la volonté d’Alger de transformer progressivement son… Lire Plus

Actualités Algérie

Gaz : les flux algériens vers l’Europe se redressent en octobre

Les importations européennes de gaz par gazoduc ont repris de la vigueur en octobre. D’après les données du Forum des pays exportateurs de gaz, l’Union européenne a reçu 12,3 milliards… Lire Plus

Actualités Energie

Le Brent sous pression : le baril glisse à 63 dollars ce mardi

Le marché pétrolier a entamé la journée de mardi dans une atmosphère de prudence. Le Brent, référence mondiale pour le pétrole de la mer du Nord, s’échangeait autour de 63,71… Lire Plus

Actualités Energie

Pétrole : le Brent ouvre la semaine sous les 64 dollars

Le Brent a commencé la semaine en baisse. Ce lundi matin, le Brent pour livraison en janvier 2026 reculait à 63,78 dollars le baril, soit près de 1 % de… Lire Plus

Actualités Energie

Crise énergétique : pourquoi le monde pourrait manquer de pétrole et de gaz d’ici 2050

Réunis à Vienne, les deux grandes organisations du pétrole et du gaz alertent : le monde consomme toujours plus d’hydrocarbures, mais les investissements ne suivent pas. À long terme, préviennent-elles,… Lire Plus