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Le piratage des chaines TV empêche Algérie Telecom de se lancer dans la télédiffusion

Par Maghreb Émergent
5 janvier 2014

Algérie Télécom hésite à se lancer dans la télédistribution parce qu’elle n’est pas, selon son PDG, en mesure de proposer à ses clients des tarifs à même de concurrencer deux des fournisseurs-pirates qui proposent ce service en toute liberté.

Le PDG d’Algérie Télécom a déclaré dimanche au forum de DK News que la télédistribution numérique, annoncée plusieurs fois comme imminente en Algérie, ne fait pas partie des priorités des services Internet que fournirait son entreprise à ses 3,5 millions de clients, à court terme. L’argument avancé : «Nous ne saurions concurrencer, par les tarifs que nous proposerons éventuellement, les pirates qui l’offrent au moyen du Sharing à des prix très bas, car, nous serons appelés à acheter des licences auprès des chaines TV et nous fixerons nos tarifs en conséquence,» a-t-il estimé.
Des pirates utilisent leurs accès Internet pour émettre les signaux de chaînes de télévision cryptées à des acheteurs qui souscrivent à ses bouquets ou chaînes à la carte pour des prix défiant, il est vrai, toute concurrence. Des «abonnements», généralement semestriels, proposés à raison de 2000 DA/mois en moyenne. Sauf que ces fournisseurs-pirates n’ont aucune existence légale, ne paient rien aux propriétaires des droits TV si ce n’est la souscription à un abonnement à la carte comme tout client particulier et ne paient aucun centime au fisc. «Ce phénomène engendre un manque à gagner à AT et nous avons même remarqué qu’il y a des gens qui n’utilisent leur accès Internet que pour ça,» a affirmé M. Mehmel.
Priorité pour l’investissement réseau
En clair, ces fournisseurs-pirates sont techniquement identifiables par Algérie Télécom qui leur vend les accès Internet. «Nous allons peut-être l’essayer, dans un premier temps, avec des programmes gratuits des chaînes publiques nationales ou des chaînes thématiques mais, ce n’est pas notre priorité pour le moment.»
La priorité d’AT pour le moment est plutôt l’investissement dans l’infrastructure. L’entreprise mise sur l’extension du réseau pour élargir son portefeuille clients. Ainsi, la 4G devrait être proposée dès ce premier trimestre 2014. «Nous comptions la lancer (4G, Ndlr) à fin 2013 mais des contraintes administratives nous ont retardé. La réglementation des marchés publics nous empêchait de faire des investissements à bien des égards. Chose qui a été réglée définitivement par l’adoption d’une réglementation propre à AT,» a-t-il annoncé.

 

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