Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a abordé le sujet du commerce du cabas lors d’une rencontre avec la presse nationale. Cet événement, diffusé samedi soir, marque une étape importante dans la politique de régularisation de cette activité économique informelle. Depuis l’annonce officielle de la régularisation, c’est la première fois que le chef de l’État évoque publiquement ce sujet, démontrant l’importance qu’il lui accorde.
Au cours de cette rencontre, Tebboune a affirmé que la démarche de l’État visant à régulariser le commerce du cabas s’inscrit dans une volonté claire de contenir l’économie parallèle. Selon lui, cette démarche s’inscrit dans une stratégie globale d’intégration de l’économie informelle dans l’économie réelle. « Nous avons pris les premières mesures d’intégration de l’économie informelle dans l’économie réelle, notamment en légalisant le commerce du cabas », a-t-il déclaré. Il a aussi souligné que cette mesure permet de réduire considérablement l’importation parallèle.
Le président a ainsi précisé que l’importateur du cabas devient un agent économique reconnu. « Il ne sera plus inquiété et pourra faire rentrer des financements pour l’État », a-t-il expliqué. En payant ses impôts et taxes douanières, ces opérateurs contribuent aux recettes nationales, renforçant ainsi le tissu économique officiel. Selon Tebboune, cette démarche constitue une étape fondamentale, puisqu’elle permet à l’État de rétablir la transparence et la régularité dans ce secteur.
D’autres mesures suivront la régularisation du commerce du cabas
Le président a également indiqué que cette mesure n’était pas isolée. Elle sera suivie d’autres initiatives, notamment ciblant les gros capitaux opérant dans l’économie informelle. « D’autres mesures seront mises en place pour lutter contre l’économie parallèle et pour faire circuler les capitaux de façon légale », a-t-il précisé. Ce plan de régularisation s’inscrit dans une vision plus large de réforme économique, où le contrôle jouent un rôle clé.
Contrairement aux méthodes répressives, Tebboune insiste sur une approche douce basée sur la conviction. Il a souligné que l’intégration de l’économie informelle dans l’économie réelle se ferait sans recourir à la répression, mais par un dialogue et le respect des règles. « L’État privilégie une approche pédagogique, pour encourager les acteurs à rejoindre l’économie officielle », indique-t-il.
Pour rappel, un décret définissant précisément les règles et conditions d’exercice du commerce du cabas a été publié à la fin du mois de juin dernier dans le Journal Officiel. Ce cadre juridique précise notamment les modalités de régularisation et les obligations des commerçants. La mise en place de ce dispositif témoigne de la volonté du gouvernement de structurer ce secteur et de favoriser sa transition vers une activité légale et contrôlée.
La déclaration du président Tebboune constitue une avancée majeure dans la gestion du commerce du cabas en Algérie. Elle montre que le gouvernement privilégie une régularisation progressive et responsable, visant à renforcer l’économie nationale tout en intégrant les acteurs de l’économie informelle. La stratégie adoptée repose sur la conviction, la légalité et la transparence, pour bâtir un avenir économique plus stable et plus juste.