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Le président Tebboune lance deux messages codés à Cevital

Par Maghreb Émergent
14 décembre 2022
Algerian President-elect Abdelmadjid Tebboune waves to supporters in the capital Algiers on December 13, 2019. - Abdelmadjid Tebboune, a former ally of Algeria's deposed leader Abdelaziz Bouteflika was elected yesterday president of the protest-wracked country in a widely boycotted vote, sparking another outpouring of anger on the streets today. (Photo by RYAD KRAMDI / AFP) ALGERIA-VOTE-POLITICS

Le président de la République M. Abdelmadjid tebboune a envoyé deux messages codés à la direction du Cevital. Evoquant la production du sucre et l’huile de table en Algérie, Tebboune a lancé des fleurs au groupe sans le citer bien évidement. ‘’Le mois d’avril prochain, on aura une industrie des huiles de table. Grâce à la volonté des hommes, nous aurons une huile table fabriquée totalement en Algérie. Le processus commence chez l’agriculteur dans les champs et se termine chez le consommateur, dit-il. Ainsi, poursuit le chef de l’Etat, l’Algérie se libérera des fluctuations des marchés mondiaux.

En ce qui concerne le sucre, le chef de l’Etat baisse le ton envers le premier producteur du pays. Il s’est montré flexible contrairement à sa dernière déclaration sur le sujet où il a sévèrement critiqué le model économique du raffinage du sucre qu’applique le groupe Cevital. Il a employé le mot ‘’frères’’ en évoquant les producteur du sucre. ‘’Dans le programme de la fabrication du sucre, il est prévu que le processus commence dans les champs avec la betterave jusqu’au consommateur. Les frères qui se sont lancés dans la fabrication du sucre ont la liberté totale d’exporter vers les marchés africains’’, note-t-il avant d’interroger sur le retard constaté dans le passage de l’importation de la canne à sucre à la production de la betterave sucrière. Il fait savoir sur le sujet que l’Etat attend depuis trois ans, le passage à la production de la betterave sucrière au sud du pays.

A rappeler que le fondateur du groupe Cevital M. Issad Rebrab qualifie ‘’d’infructueux’’ le projet du chef de l’Etat de faire de l’Algérie un grand producteur de la betterave sucrière au sud du pays. Son argument : le coût de production du sucre à base de betterave au sud est exorbitant. Autrement dit, il sera plus rentable d’importer la canne à sucre de l’étranger que de planter la betterave sucrière au Sahara. Une position qui a provoqué la colère du chef de l’Etat qui a ordonné la suspension des opérations d’exportation du sucre par le groupe Cevital.  

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