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Maghreb

Le prix du baril devrait repartir à la hausse pour s’établir autour de 140 $ à l’horizon 2025 (expert)

Par Yazid Ferhat
5 mars 2015
Pour la plupart des experts nationaux, les réponses passent aujourd’hui par la remise en cause du modèle rentier

Pour Abdelmadjid Attar, à court et à moyen termes, les prix du pétrole devraient se situer autour de 65 dollars le baril, mais devraient repartir à la hausse à long terme. Les cours mondiaux du brut devraient reprendre leur tendance haussière pour s’établir, selon ses estimations, autour des 140 dollars le baril à l’horizon 2025.

 

La tendance baissière des cours de pétrole est conjoncturelle, a affirmé mercredi à Alger un expert pétrolier, tout en ajoutant que l’offre provenant des pays producteurs, dont notamment l’Opep, sera nettement revue à la baisse en raison de la hausse de la consommation interne.

« A court et à moyen termes, les prix du pétrole devraient se situer autour de 65 dollars le baril, mais à long terme, les cours devraient repartir à la hausse », a indiqué Abdelmadjid Attar, consultant en énergie et ancien P-dg de Sonatrach, lors d’une conférence organisée à l’occasion de la 5ème édition du Salon international des fournisseurs de produits et services pétroliers et gaziers.

M. Attar va jusqu’à pronostiquer que les cours mondiaux du brut devraient reprendre leur tendance haussière pour s’établir autour des 140 dollars le baril à l’horizon 2025. Cependant, a-t-il avisé, l’offre provenant des pays producteurs, notamment ceux de l’OPEP, sera nettement revue à la baisse en raison de la hausse de la consommation interne. Selon ses estimations, 60% de la production pétrolière de ces pays seront consommés par la demande interne.

Problématique de la consommation interne

A cet effet, il a jugé impératif pour l’Algérie d’opter, dés maintenant, pour la diversification de son mix énergétique à travers le développement de toutes les ressources dont elle dispose dont les énergies renouvelables et les hydrocarbures non conventionnels afin de pouvoir répondre à la demande interne et aussi soutenir les capacités d’exportation de pétrole et de gaz.

Le même avis a été partagé par l’universitaire, Chems Eddine Chitour, qui a préconisé une transition énergétique progressive orientée vers une offre diversifiée de l’énergie en incluant toutes les potentialités conventionnelles, non conventionnelles, renouvelables et nucléaires.

A ce titre, il a défendu l’idée d’intensifier les efforts d’exploration de ressources non conventionnelles mais tout en assurant la formation des ressources humaines et l’acquisition du savoir-faire et de la technologie. « L’exploitation des hydrocarbures non conventionnels, notamment le gaz de schiste, doit être précédée par une maturation technologique adéquate », a-t-il proposé.

51 ans pour le développement du non conventionnel

De son côté, Djamel Bekkouche, ancien directeur de l’Institut algérien de pétrole (IAP), a abondé dans le même sens, estimant que l’Algérie n’est qu’à la phase préliminaire d’une éventuelle exploitation de ses ressources non conventionnelles du fait que le développement de ce type d’hydrocarbures nécessite une durée de pas moins de 51 ans dont une décennie complètement consacrée aux opérations pilotes, c’est-à-dire l’exploration et la recherche.

La 5ème édition du Salon international des fournisseurs de produits et services pétroliers et gaziers, qui se tient du 3 au 6 mars, avec la participation de quelque 500 exposants dont environ 240 étrangers provenant d’une vingtaine de pays.

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