Le prix du pétrole évolue à l’équilibre ce vendredi. Le marché reste prudent. Les investisseurs attendent des avancées sur la guerre en Ukraine. Dans le même temps, ils surveillent la montée des tensions entre les États-Unis et le Venezuela.
Vers 10h45 GMT, le baril de Brent pour livraison en février reculait légèrement de 0,02 %, à 63,25 dollars. De son côté, le West Texas Intermediate (WTI) pour janvier cédait 0,13 %, à 59,59 dollars. Ainsi, les deux références mondiales affichent une stabilité quasi totale.
Le Venezuela au centre des inquiétudes
Cependant, la situation se tend en Amérique latine. Le Venezuela subit une quasi-rupture de ses liaisons aériennes internationales. Plusieurs compagnies étrangères ont suspendu leurs vols pour raisons de sécurité, après le déploiement militaire américain dans les Caraïbes.
Selon Jorge Leon, analyste chez Rystad Energy, « une escalade militaire pourrait fortement influencer le prix du pétrole ». Le Venezuela produit actuellement 1,1 million de barils par jour, principalement destinés à la Chine. Dès lors, toute intervention américaine pourrait réduire l’offre disponible. Par conséquent, une hausse des cours n’est pas exclue.
L’Ukraine maintient l’incertitude
Par ailleurs, le dossier ukrainien reste bloqué. Les discussions entre les États-Unis et la Russie n’ont enregistré aucune avancée. Cette impasse entretient un climat d’incertitude, mais n’entraîne pas de réaction forte des marchés.
Pour Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote, la nervosité reste contenue. En effet, les fondamentaux dominent toujours les facteurs géopolitiques.
Un excédent qui pèse sur le marché
De son côté, Arne Lohmann Rasmussen, de Global Risk Management, rappelle qu’« un excédent important se profile ». De nombreux volumes de pétrole restent stockés en mer. À terme, ces réserves pourraient gonfler les stocks mondiaux.
De plus, l’Arabie saoudite a récemment abaissé sa prime à l’exportation, alignée sur l’indice d’Oman-Dubaï. Ce signal montre que le royaume rencontre des difficultés à écouler sa production croissante, malgré les sanctions contre le brut russe. En résumé, le prix du pétrole reste stable ce vendredi. Les tensions géopolitiques maintiennent une pression haussière potentielle. Toutefois, l’excédent mondial limite toute flambée des cours à court terme.