M A G H R E B

E M E R G E N T

Algérie

« Le problème de l’Algérie est d’être dans un modèle économique insoutenable » – Mouloud Hedir (Audio-video)

Par Maghreb Émergent 18 avril 2017

 

Le problème de l’Algérie n’est pas la baisse des prix du pétrole mais la structure de son économie, a souligné, lundi, sur Radio M, l’économiste et spécialiste du commerce international, Mouloud Hedir.

 

 

Selon lui, les Algériens ont tendance à tout mettre en relation avec le secteur des hydrocarbures. La responsabilité de la crise actuelle est perçue sous l’angle de la baisse des prix du pétrole sur le marché international alors que le problème se pose au niveau de la nature même de l’économie algérienne, assure-t-il.

 «Notre problème est que nous sommes dans un modèle économique insoutenable qui fait dépendre tous les secteurs d’un seul secteur. Faire de l’industrie sur cette base est complètement absurde», a-t-il affirmé. 

 Pour illustrer cette dépendance, Mouloud Hedir, a cité les statistiques du commerce extérieur. « En 2016, la valeur des importations algériennes se situait entre 36 et 37 milliards de dollars au moment où les exportations étaient de 28 milliards de dollars. Quelle est cette industrie où tous les secteurs sont financés par un seul ? ». C’est toute la structure économique du pays qui est à revoir, a-t-il estimé.

 Interrogé au sujet de la réduction des importations de 15 milliards de dollars, à travers le contingentement de 21 catégories de produits, prévue pour cette année, l’invité de Radio M a souligné que le problème ne se situait pas à ce niveau car la réduction des importations est une mesure simple à entreprendre.  « Lorsque vos moyens financiers se réduisent vous réduisez automatiquement vos importations », a-t-il indiqué.

 La question qu’il faudrait se poser, selon lui, est de savoir si les 21 catégories de produits touchées par la limitation des importations sont ceux qu’il faudrait réellement cibler. A une question sur le développement des exportations, Hedir rappelle l’évidence qu’il d’abord produire pour pouvoir le faire. L’Algérie, a-t-il estimé, n’a pas d’autre choix que celui de développer son secteur industriel.   

 

 

ARTICLES SIMILAIRES

Actualités Algérie

Diplomatie : la DGSE évoque des “signaux” d’Alger en faveur d’une reprise du dialogue avec la France

Le patron du renseignement extérieur français, Nicolas Lerner, a affirmé lundi 10 novembre avoir perçu des “signaux” en provenance d’Algérie traduisant, selon lui, une volonté de reprise du dialogue entre… Lire Plus

Actualités Algérie

Interdictions de voyage et affaires de corruption : ce que révèle le dernier rapport du BCLC

Le Bureau central de lutte contre la corruption (BCLC) a rendu public un rapport détaillé sur ses activités couvrant la période de 2020 à 2024. Selon les chiffres communiqués, l’organisme… Lire Plus

Algérie Algérie

Réformes politiques et médias : la vision de Tebboune face aux inquiétudes des partis

Le président Abdelmadjid Tebboune déplore l’absence de débat autour du projet de loi sur les partis politiques qu’il a soumis à discussion, affirmant qu’il ne souhaite pas faire adopter une… Lire Plus

Actualités Algérie

Rentrée scolaire : Statuts et manuels sous le feu des critiques

La rentrée 2025 s’annonce particulière. Derrière le calendrier et les salles de classe, c’est tout un modèle éducatif qui se retrouve questionné : statuts, programmes, manuels et langues sont au… Lire Plus

Á la une Actualités

Controversé mais promu… Saïd Sayoud jouit d’une « confiance spéciale » du Président

Dans une décision inattendue, le président Abdelmadjid Tebboune a surpris en maintenant Saïd Sayoud au gouvernement. Beaucoup l’annonçaient sur le départ, il hérite au contraire de deux ministères stratégiques :… Lire Plus