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Le recul de la production US de pétrole de schiste pousse les cours pétroliers vers la hausse

Par Yacine Temlali
27 avril 2016
Un opérateur de la compagnie Canary travaillant dans un champ pétrolier près de Baskerfield, dans l’Etat de Californie, aux Etats-Unis (ph. : Al Seib, Los Angeles Times).

Le baril de pétrole s’est installé, en ce début de semaine, à un palier de 45 dollars. Explication de cette tendance à la hausse qui se maintient, dix jours après l’échec de la réunion de Doha entre producteurs OPEP et non-OPEP.

 

 

Le baril de pétrole ne cesse d’étonner. Dix jours après l’échec de la réunion de Doha entre pays membres et non membres de l’OPEP, il s’affiche autour de 45 dollars, alors que de nombreux spécialistes exprimaient leur inquiétude, redoutant une nouvelle chute des cours.

Mardi à la mi-journée, à New-York, le baril franchissait la barre symbolique des 45 dollars, gagnant plus de 2%. Le Brent de la mer du Nord s’échangeait à 46.76 dollars, après avoir gagné 2,6%.

Ce mouvement était perceptible depuis près de deux mois. Après être descendu sous les 30 dollars, son plus bas, à la mi-février, le baril a regagné du terrain de manière régulière, augmentant de près de 50% en deux mois ; une hausse qui reste à nuancer, étant partie de trop bas.

Cette vitalité du baril de pétrole a été attribuée, dans un premier temps, à des faits conjoncturels, comme la grève des employés du secteur du pétrole au Koweït, qui avait provoqué une baisse de moitié de la production de ce pays, un état des stocks américains moins consistants que prévu.

 

L’échec de Doha sans impact

 

Les spécialistes insistaient d’autant plus volontiers sur ces faits secondaires qu’ils confortaient leurs prévisions d’après-Doha : pour eux, la réunion du 17 avril au Qatar devait, en cas d’échec, être suivie d’un effondrement des prix, car l’offre restait largement excédentaire, et l’Iran affirmait vouloir mettre des quantités supplémentaires sur le marché.

Mais dans l’intervalle, la production américaine de pétrole continuait à baisser, résultat direct de la baisse des investissements entamée depuis plus d’un an. Quand le prix du pétrole avait chuté, les investissements dans le schiste avaient immédiatement suivi. La production s’était maintenue pendant plusieurs mois, le temps que le débit des puits les plus récents commence à diminuer. Le mouvement a pris plus de dix huit mois.

Le niveau des prix actuels, autour 45 dollars, avec des perspectives à la hausse, peut relancer le mouvement d’investissements. Mais ceci ne se fera pas avec la même frénésie de la période 2010-2014, car une certaine méfiance s’est installée. Ce qui offre des perspectives intéressantes pour le baril conventionnel.

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