Le sort du tarif des documents biométriques entre les mains du Conseil des ministres | Maghreb Émergent

M A G H R E B

E M E R G E N T

Algérie

Le sort du tarif des documents biométriques entre les mains du Conseil des ministres

Par Maghreb Émergent
30 mai 2018

Les nouveaux tarifs de délivrance des documents biométriques d’identité,  publiés par la presse nationale et confirmés par un communiqué du Premier Ministère le 24 mai dernier,  ont suscité plusieurs réactions. Entre ceux qui dénoncent  ces augmentations et le gouvernement qui défend sa politique, le simple citoyen attend le Conseil des ministres qui se tiendra demain  jeudi, afin de savoir si les taxes sur les documents d’identité seront maintenues ou pas. Le Ministre de l’Intérieur Noureddine  Bedoui, avait  rassuré  samedi que « les nouveaux tarifs de délivrance des documents biométriques sécurisés sont toujours au stade de l’examen et d’étude de comparaison avec les expériences des autres pays ».


 

2.500 DA,  15.000 DA,  20.000 DA sont, respectivement, les tarifs des timbres de la carte nationale d’identité, du permis de conduire et de la carte d’immatriculation automobile.  Le  passeport de 28 pages est délivré a 10.000 DA. Comparativement avec d’autre pays cet tarifs sont largement plus élevés.  La France est passée au passeport biométrique en 2009 et depuis le coût moyen de ce document est de 55 euros contre  73.36 euro pour le passeport algérien si les nouvelles augmentations seront maintenues.  La carte nationale d’identité biométrique qui est estimé par le gouvernement algérien à 2500 DA soit 18.32 euro, est accessible à 11.92 euro pour les citoyens sénégalais. En France si la carte d’identité expirée est restituée le citoyen est tout simplement exempté de paiement.

L’Organisation algérienne de protection et d’orientation du consommateur et son environnement  (APOCE),  a souligné dans un communiqué que les nouveaux tarifs vont faire empirer la souffrance des classes démunies,  notamment dans le cas d’un document aussi important que la carte d’identité.  Cependant le président de cette organisation, Mustapha Zebdi, reste optimiste. «  Il y aura encore une révision du  projet de loi de finance complémentaire de 2018. Le ministre de l’Intérieur a affirmé  que ce document est en cours d’étude, nous restons donc optimistes » a-t-il  déclaré à Maghreb Emergent.

En outre,  le  ministère d’Ahmed Ouyahia avait justifié les augmentations en lançant comme argument que  « la carte nationale d’identité, le passeport, le permis de conduire et la carte d’immatriculation, sont tous des documents qui ont une durée de validité minimale de dix années. Et qu’à cet effet, le tarif de délivrance de chacun de ces documents est modique ». « Le passeport de 48 pages délivré en procédure d’urgence est un document destiné aux hommes d’affaires qui n’auront aucun problème à régler ce montant ». Dans ce sillage, le président du Syndicat national des agents de voyage de la région Ouest, Toufik Midoun, a affirmé à Maghreb Emergent,  que cette surtaxe ne dissuadera pas les citoyens de demander des passeports. « Une personne qui est prête à voyager  avec un billet qui coute trois fois plus que le prix de délivrance du passeport ne renoncera pas à ce document. Les augmentations n’auront aucun impact sur le nombre de demandeurs de passeports » a souligné Toufik Midoun. Pour lui, c’est la catégorie de citoyens qui ont pris l’habitude de prendre un passeport « au cas où » sans en avoir réellement besoin qui devront y renoncer.

 

 

 

 

 

  

 

ARTICLES SIMILAIRES

Actualités Algérie

« La cour constitutionnelle conservatrice sur le code de procédure pénale » (député yagoubi- suite)

2e partie : Lecture constitutionnelle approfondie de la décision n° 02/CC/CS/C/2025 rendue par la Cour constitutionnelle le 16 juillet 2025 concernant la constitutionnalité des articles 78, 187 et 188 du Code de… Lire Plus

Actualités Algérie

La Turquie drague Haftar : un coup d’Ankara au détriment d’Alger ?

Alors que la situation est troublée à l’Ouest, Ankara drague le clan Haftar à l’Est. Au détriment d’Alger ? Tripoli est de nouveau exposée au risque d’un conflit entre milices… Lire Plus

Actualités Algérie

Alger–Paris : la rupture est-elle inévitable ?

La relation entre l’Algérie et la France s’est profondément détériorée, au point que certains analystes envisagent une rupture diplomatique. Le réchauffement entre Paris et Rabat peut-il servir de modèle de… Lire Plus

Actualités Algérie

Chems-Eddine Hafiz, le “dernier canal” entre Alger et Paris ciblé

Le journal Libération a publié, le 9 août, un portrait à charge, haut en couleur, de Chems-Eddine Hafiz, recteur de la Grande Mosquée, présenté comme “le véritable ambassadeur d’Alger” à… Lire Plus

Á la une Actualités

Akram Khrief (directeur du site Menadefense) : L’enquête des Maliens est caduque

Akram Khrief, directeur fondateur de Menadefense (Media spécialisé dans les questions militaires), expose dans cet entretien les raisons pour lesquelles la justice malienne ne peut pas à mener d’enquête sur… Lire Plus