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Le soutien de l’Etat aux entreprises publiques est inacceptable, selon le président du CNCP de la PME

Par Maghreb Émergent
14 janvier 2021

Le président du Conseil national consultatif pour la promotion de la Petite et moyenne entreprise (CNCP de la PME), M. Adel Bensaci a sévèrement critiqué le fonctionnement des entreprises publiques en Algérie.

S’exprimant sur le plateau de la chaine III de la Radio nationale, il a ouvertement appelé à l’arrêt les interventions de l’Etat pour effacer les dettes des entreprises publiques. Ce mode de gestion a, selon lui, montré ses limites.

‘’Il faut changer de paradigme. L’entreprise ne peut pas fonctionner avec les interventions de l’Etat notamment pour l’effacement de ses dettes par le trésor toutes les (x) années’’, a-t-il déclaré avant d’ajouter : ‘’On a vu les limites de cette politique. On parle de plusieurs centaines de milliards de dollars injectés dans ces entreprises’’. ‘’continuer sur cette démarche est inacceptable et insoutenable pour l’Etat.’’

En outre, Bensaci a soulevé une autre aberration qui pèse, d’après lui, sur le fonctionnement des entreprises publiques. Il s’agit de vouloir préserver les emplois à tout prix. ‘’Si on a parlé du coût élevé de l’emploi pour les usines de montages automobiles, pourquoi on ne parle pas du maintien du coût élevé de l’emploi dans certaines entreprises publiques’’, s’interroge-t-il.

Il faut faire appliquer à ses entreprises la logique économique, souligne-t-il. ‘’On n’est pas dans les garderies pour les grandes personnes. Ce sont des entreprises qui se doivent de gagner de l’argent’’, a-t-il noté.

Evoquant les conséquences de la crise sanitaire sur le monde de l’entreprise, Adel Bensaci n’écarte pas l’éventualité de la disparition de certaines entreprises. ‘’On sent la solitude des entrepreneurs. Le soutien aux entreprises demandé par le président de la République n’est pas arrivé. Du coup, on va perdre une bonne partie de notre tissu industriel’’, craint-il.

Evoquant l’avenir, il dira que l’Algérie ne peut que compter sur ses enfants. ‘’Nous devons compter les enfants de l’Algérie’’, dit-il.

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