Sujet de litige depuis plus d’une année, le niveau d’investissement international de Petroceltic pourrait s’accélérer si le suisse Woldview Capital Management parvient à changer la tête de direction de Petroceltic lors de la réunion du 25 février.
Une guerre sourde ronge depuis quelques temps les actionnaires de la multinationale pétro-gazière irlandaise Petroceltic sur le remaniement des majors de la société. Le quotidien irlandais Irish Independent a parlé hier, d’une possible éviction de l’actuel Directeur Général de l’entreprise Brian O ‘Cathain, qui entraînerait un changement dans la stratégie d’investissement internationale de la firme notamment en Algérie et en Egypte.
Petroceltic dont la tension s’intensifie en prévision de l’Assemblée générale de l’entreprise qui aura lieu le 25 février prochain, pourrait revoir le niveau de son investissement en Algérie et en Egypte. L’entreprise suisse Woldview Capital Management qui détient 29 % des actions de la firme irlandaise demande aux autres actionnaires de l’entreprise, de soutenir sa position qui consiste à écarter Brian O’Cathain de son poste et d’opérer un changement au niveau des investissements internationaux de la firme présente en Méditerranée, Afrique du Nord et Mer noire. Worldview propose d’accélérer les investissements en Algérie et stimuler la production de nouveaux puits en Egypte tout en réduisant les coûts. Une proposition jugée par l’actuelle direction de Petroceltic techniquement irréaliste voire, risible au vu de la conjoncture. Les actionnaires suisses désireux de remplacer les cadres supérieurs de Petroceltic, l’estiment au contraire, «entièrement réalisable d’un point de vue technique et réglementaire et reflète tout simplement les meilleures pratiques de l’industrie ».
Plan d’investissement mal géré
La bataille fait rage depuis l’année dernière quand Worldview accuse Petroceltic de mal gérer le plan d’investissement. Confrontée au dévissement du prix du pétrole des dernier mois de 2014, la multinationale établie à Dublin s’est vue retirer en décembre dernier, la proposition de fusion formulée par la multinationale Dragon Oil pour une valeur de près de 500 millions de livres sterling (665 millions d’euros).
Présente en Algérie depuis 2005, Petroceltic détenait 75% du consortium opérant sur le périmètre d’exploitation des hydrocarbures d’Isarene (Illizi). Depuis novembre 2014, la firme celtique ne détient que 38,25% du bassin Isarene CFP, après avoir cédé 18,37% à l’italien Enel. Sonatrach conserve les 43,37% restants. Entre 2009 et 2012, Petroceltic a réussi à forer six puits de délimitation sur le bassin gazier d’ Ain Tsila à Illizi. Ce bassin produit depuis 2012, du gaz naturel et des condensats. Sa capacité de production est estimée à environ 350 millions de pieds cubes / jour.
