M A G H R E B

E M E R G E N T

Actualités

Le tunnel sous-marin Maroc-Espagne : un projet qui revient à l’avant-scène

Par Maghreb Émergent
10 décembre 2024

Après des décennies de silence, le projet ambitieux de tunnel reliant le Maroc et l’Espagne sous le détroit de Gibraltar revient à l’avant-scène en 2024. Cette infrastructure sous-marine, longue de 42 kilomètres, dont 27,7 km immergés, vise à relier Punta Paloma en Espagne à Punta Malabata au Maroc.

Selon des observateurs, le tunnel, composé de trois tubes (deux dédiés au transport ferroviaire et un à la sécurité et aux services), s’inscrit dans une perspective stratégique et symbolique, offrant un lien direct entre l’Europe et l’Afrique.

La relance du projet coïncide avec la désignation conjointe de l’Espagne, du Maroc et du Portugal pour l’organisation de la Coupe du Monde de la FIFA en 2030. Ce contexte a motivé les gouvernements marocain et espagnol, qui ont renouvelé leur engagement en accélérant les études de faisabilité. Celles-ci explorent les aspects techniques et financiers nécessaires à la réalisation de cette liaison.

Études techniques et défis sismiques

Pour garantir la sécurité de l’ouvrage dans une zone géologiquement complexe, l’Espagne a pris l’initiative de lancer des études sismotectoniques. Ce projet inclut le déploiement de quatre sismomètres marins, capables de fonctionner entre 6 mois et 2 ans à des profondeurs allant jusqu’à 6 000 mètres. Fournis par l’entreprise madrilène TEKPAM Ingenieria, ces instruments sophistiqués représentent une étape clé pour analyser les risques de tremblements de terre dans le détroit de Gibraltar. Le projet est supervisé par la Société Espagnole d’Études pour la Communication Fixe à travers le Détroit de Gibraltar (SECEGSA).

L’appel d’offres espagnol pour les sismomètres, d’une valeur de 488 000 euros, marque un tournant décisif. Cet investissement reflète l’engagement des deux pays à surmonter les défis considérables que présente ce projet, estimé aujourd’hui à près de 30 milliards d’euros, soit le double des prévisions initiales faites il y a 30 ans. Les failles sismiques actives, la profondeur extrême du détroit et les conditions géologiques complexes représentent des obstacles majeurs.

Ces études font suite à des travaux précédents, comme ceux menés en 2014 par la professeure Elisa Buforn de l’Université Complutense de Madrid. Elle avait alors identifié des risques de séismes d’intensité supérieure à 4, à une profondeur de 40 kilomètres. Ses recommandations ont encouragé une exploration approfondie de ces phénomènes sismiques.

ARTICLES SIMILAIRES

Actualités Économie

L’Algérie en surcapacité de sucre mise sur l’exportation et la betterave

Subventionné et étroitement encadré par l’État – 120 milliards de dinars avec l’huile au budget de  2024  – le sucre concentre régulièrement en Algérie les tensions d’un marché sous pression,… Lire Plus

Actualités Algérie

Banque islamique de développement : un modèle qui interroge dans les économies africaines

Les Assemblées annuelles du Groupe de la Banque islamique de développement (BID) ont débuté lundi à Alger, pour la troisième fois dans la capitale algérienne. L’événement, qui se poursuit jusqu’au… Lire Plus

Actualités

Madar Holding veut se lancer dans le transport maritime de voyageurs

« Madar Maritime Company (MMC) », filiale de Madar Holding, prévoit de lancer un service de transport maritime de passagers dans le cadre de son plan d’expansion, a déclaré, dimanche,… Lire Plus

Actualités

En Algérie, le coût de l’alimentation saine est le plus cher en Afrique

La sécurité alimentaire en Afrique est une préoccupation majeure. Au-delà de l’accès à la nourriture, la capacité à se nourrir sainement sans impacter le budget quotidien est essentielle. Un rapport… Lire Plus

Actualités

Marchés de gros: Chute libre des prix de la tomate

Les prix de la tomate connaissent une baisse spectaculaire sur les marchés de gros de fruits et légumes. Ce lundi 19 mai, le marché de gros d’El Mizaraa, dans la… Lire Plus