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Économie

Les Bourses européennes reculent, la Fed a jeté un froid

Par Yacine Temlali
6 avril 2017

Dans les « minutes » du Federal Open Market Committee (FOMC) de mars, la Fed explique que pour la plupart des participants, « un changement dans la politique de réinvestissement du Comité serait vraisemblablement approprié plus tard dans l’année ». En clair, la banque centrale pourrait cesser dans les prochains mois de réinvestir le produit des titres qu’elle détient lorsqu’ils arrivent à échéance, une première étape dans la réduction de son bilan, qui représente actuellement quelque 4.500 milliards de dollars (4.200 milliards d’euros).

 

 

Les principales Bourses européennes ont ouvert en baisse jeudi au lendemain du compte rendu de la dernière réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine, qui a clairement évoqué la possibilité d’une réduction de son bilan avant la fin de l’année tandis que certains de ses membres jugeaient élevées les valorisations des actions.

À Paris, l’indice CAC 40 perd 0,65% à 07h30 GMT. À Francfort, le Dax recule de 0,65% et à Londres, le FTSE abandonne 0,85%. L’indice EuroStoxx 50 de la zone euro cède 0,64%, le FTSEurofirst 300 0,58% et le Stoxx 600 0,59%.

Dans les « minutes » du Federal Open Market Committee (FOMC) de mars, la Fed explique que pour la plupart des participants, « un changement dans la politique de réinvestissement du Comité serait vraisemblablement approprié plus tard dans l’année ». En clair, la banque centrale pourrait cesser dans les prochains mois de réinvestir le produit des titres qu’elle détient lorsqu’ils arrivent à échéance, une première étape dans la réduction de son bilan, qui représente actuellement quelque 4.500 milliards de dollars (4.200 milliards d’euros).

De plus, le compte rendu de la réunion de mars précise que « certains participants ont jugé les cours des actions assez élevés au regard des critères standard de valorisation ».

Wall Street a abandonné tous ses gains après la publication du document pour finir dans le rouge, le Standard & Poor’s 500 terminant en repli de 0,31%. Parallèlement, les rendements des bons du Trésor ont nettement reculé, toutes échéances confondues, au plus bas depuis fin février.

La réaction boursière a été plus marquée à Tokyo, où le Nikkei a cédé 1,4% et touché son plus bas niveau depuis début décembre. L’indice MSCI des marchés asiatiques hors Japon abandonne pour sa part 0,76%.

Pour Felicity Emmett, économiste de la banque ANZ, « les achats d’actifs des banques centrales et leurs autres largesses assurent un soutien clé aux marchés depuis près d’une décennie. Relever le taux des ‘fed funds’ d’un quart de point de temps en temps, c’est peu de choses comparé à l’éléphant dans le magasin de porcelaine que représente le bilan. »

En Europe, le secteur financier est l’un des premiers affectés par le repli général des actions: l’indice Stoxx européen des banques abandonne 1,22%, celui de l’assurance 1%.

Axa perd 1,24%, Crédit agricole 1,63%, BNP Paribas 1,15% et Santander 1,3%.

Le secteur automobile (-1,29%) poursuit quant à lui son repli, au plus bas depuis huit semaines. Renault et Peugeot, lanternes rouges du CAC, cèdent autour de 2%.

Dans le sillage de ceux des Treasuries, les rendements obligataires européens reculent: celui des titres allemands à 10 ans retombe à 0,241% selon les données Tradeweb, celui des titres français de même échéance à 0,904%.

Sur le marché des changes, l’euro a cédé du terrain face au dollar après les déclarations de Mario Draghi, le président de la Banque centrale européenne (BCE), expliquant que l’institution ne disposait pas encore des éléments suffisants pour modifier sa politique monétaire ou ses prévisions d’inflation.

La monnaie unique est tombée brièvement sous 1,0640 dollar, au plus bas depuis la mi-mars.

Le pétrole, lui, est orienté à la baisse, les chiffres hebdomadaires des stocks américains ayant confirmé la saturation du marché nord-américain. Le Brent s’échange à 54,23 dollars le baril, le brut léger américain juste en dessous de 51 dollars.

 

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