Le Collectif autonome des médecins résidents algériens (CAMRA) a annoncé un préavis de grève à compter du 9 mars 2025. Ce mouvement, qui devrait durer huit jours renouvelables, vise à obtenir la satisfaction de plusieurs revendications jugées « légitimes » par le collectif.
Parmi les principales revendications des médecins résidents figurent la révision des salaires, et des primes de garde et de risque, afin qu’elles soient « équitables et en adéquation avec les responsabilités qu’ils assument » au quotidien. Ils demandent également l’authentification de leurs diplômes pour garantir une reconnaissance internationale de leurs qualifications.
En outre, le CAMRA plaide pour l’octroi d’un « congé de maternité conforme aux normes en vigueur », une revendication qui s’inscrit dans un cadre plus large de reconnaissance des droits des professionnels de la santé.
Dans un communiqué rendu public dimanche, le CAMRA a confirmé que le préavis de grève a été dûment déposé et accusé de réception par plusieurs institutions concernées, notamment le ministère de la Santé, le ministère de l’Enseignement supérieur, ainsi que les facultés de médecine d’Oran, d’Alger et de Batna. D’autres facultés et services seront couverts pendant la semaine, a précisé le collectif.
Les médecins résidents, en première ligne dans les établissements hospitaliers, entendent faire pression sur les autorités pour « un dialogue sérieux » afin d’obtenir des améliorations substantielles de leurs conditions de travail et de rémunération. « Nous restons mobilisés et vous tiendrons informés des prochaines étapes », a déclaré le CAMRA dans son communiqué daté du 2 mars 2025.
Cette grève intervient dans un contexte où le secteur de la santé algérien fait face à de nombreuses tensions, notamment en raison des difficultés liées aux conditions de travail et au manque de reconnaissance des professionnels, notamment après la dernière publication du statut particulier relatif au secteur.
Plusieurs syndicats du secteur de la santé avaient annoncé une grève pour les 17 et 18 février 2025, une action annulée à la dernière minute suite à des rencontres avec le ministre de la santé qui a promis un dialogue concret.