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Le prix du poulet vivant connaît une chute libre

Par Younes Saâdi
13 février 2020

Les prix du poulet vivant destiné à l’abattage connaissent depuis le début de l’année, une chute libre. Les aviculteurs cèdent le poulet vivant, au gros, entre 120 et 140 DA le Kg. Un prix qui ne couvre même pas les coûts de production estimé à 180 DA le Kg.

Au sud de la wilaya de Bouira, plus exactement dans la commune de Mesdour, les aviculteurs cèdent le poulet vivant à 120 DA. « Je l’achète auprès des aviculteurs à 120 DA le Kg », témoigne un revendeur de poulets vivants connu dans la commune de Mesdour.

D’après lui, les aviculteurs n’arrivent pas à écouler toutes leurs marchandises en raison de l’abondance de l’offre. « Il est de plus en plus difficile pour les aviculteurs de trouver un acheteur. Ils vendent même à perte », dit-il. Cette situation concerne, d’après notre source, toutes les wilayas du nord du pays. « D’après mes informations, toutes les wilayas du pays sont concernées par cette situation », affirme-t-il.

Le même constat est fait dans la wilaya de Tizi Ouzou. Selon un citoyen de cette région, le poulet vivant est cédé à 140 Kg aux consommateurs et ce, dans la commune de Draâ Ben Khedda. « Les éleveurs préfèrent vendre directement aux consommateurs dans l’espoir de réduire les pertes », déclare notre source.

L’offre dépasse largement la demande selon P-DG de l’ONAB

Dans une déclaration faite cette semaine à la Radio nationale, le P-DG de l’Office national des aliments de bétails (ONAB), M. Mohamed Betraoui a affirmé que les besoins nationaux en viandes blanches étaient de 70 000 tonnes par mois contre une production qui avoisine les 113 000 tonnes. Ce déséquilibre a provoqué l’effondrement des prix. « Les coûts de production du poulet est 180 DA le Kg, or les éleveurs le cèdent à 120 DA. Les aviculteurs perdent en moyenne 60 DA par Kg », indique-t-il avant de souligner la nécessité de réguler cette filière pour éviter des situations similaires au futur.

Les prix connaîtront une hausse importante dans un futur proche

Pour l’Association nationale des commerçants et artisans (ANCA), le consommateur pourrait payer cher cette baisse vertigineuse des prix. « Le consommateur pourra payer cher cette baisse des prix à l’approche du mois du Ramadhan 2020 », a mis en garde le président de l’ANCA, Hadj Tahar Boulenouar lors d’une conférence de presse animée la 12 janvier dernier à Alger. Il explique : « la majorité des aviculteurs vont arrêter la production au plus tard fin mars en raison des pertes qu’ils ont subi. Du coup, la production baissera et les prix augmenteront automatiquement ».

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