M A G H R E B

E M E R G E N T

Hydrocarbures

Les producteurs de pétrole face à la question de la quantité à réduire à partir de juin

Par Yazid Ferhat
14 mai 2017

Le ministre saoudien de l’Energie, Khalid Al-Falih se dit certain que l’accord sur la réduction de la production pétrolière sera prolongé au-delà du mois de juin prochain.

 

Dans moins de deux semaines, les membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), et avec eux leurs onze partenaires, feront part de leur décision de reconduire ou pas leur accord de baisse de production en vigueur depuis janvier dernier et qui devrait expirer en juin prochain.

Dans les faits la décision semble déjà prise et les échos parvenant de l’Opep font état d’une ferme volonté de reconduire l’accord pour maintenir les prix à un niveau acceptable.

La vraie question qui se pose actuellement tourne autour de la quantité de pétrole à réduire. Durant les six derniers mois, l’Opep et ses partenaires avaient réduit leur production de 1,8 millions de barils par jour. L’effet de cette baisse a été palpable sur le terrain, puisque le baril est remonté au-dessus des 50 dollars après avoir chuté à moins de 30 dollars, mais les pays concernés, mais aussi les spécialistes du marché pétrolier, se demandent déjà s’il ne faut pas réduire davantage la production.

La certitude de l’Arabie Saoudite

L’Arabie saoudite qui milite désormais franchement pour reconduire l’accord de janvier a, semble-t-il, réussi à convaincre la Russie, géant pétrolier non membre de l’Opep, à reconduire l’accord. Quelques jours après s’être entretenu avec son homologue russe, le ministre saoudien de l’Energie, Khalid Al-Falih s’est dit certain que l’accord sur la réduction de la production pétrolière sera prolongé au-delà du mois de juin prochain. Une déclaration sans ambiguïté qui, venant du chef de file de l’Opep, ne signifie rien d’autres que la reconduction de l’accord.

Sur la base de l’expérience de l’accord de janvier, les pays membres de l’Opep et leurs partenaires ont désormais la possibilité de corriger le tir pour avoir de meilleurs résultats. L’exercice n’est pas  aussi facile qu’il le paraît puisque les pays producteurs ne peuvent se permettre une trop forte réduction qui pourrait, certes, faire augmenter les prix mais également rendre l’extraction du pétrole de schiste américain plus rentable. Le marché serait, ainsi, inondé  et les prix chuteraient à nouveau.  

ARTICLES SIMILAIRES

Actualités Algérie

Conflit Iran-Israël : fermeture du détroit d’Ormuz, quel scénario pour l’Algérie ?

Les menaces iraniennes de fermeture du détroit d’Ormuz résonnent jusqu’à Alger. Depuis le 13 juin, les déclarations du député Sardar Esmail Kowsari, affirmant que la fermeture du détroit était «… Lire Plus

Actualités Algérie

Le pétrole recule après avoir franchi la barre des 70 dollars

Les cours du pétrole ont entamé un mouvement de repli ce jeudi, effaçant une partie des gains de la veille qui avaient propulsé le baril au-dessus de 70 dollars. Cette… Lire Plus

Actualités Algérie

Comment l’Algérie, la Libye et l’Égypte se battent pour les milliards de l’énergie

L’Afrique du Nord connaît une course effrénée aux investissements énergétiques. Algérie, Libye et Égypte déploient des stratégies différentes pour attirer les capitaux étrangers, mais toutes visent le même objectif, à… Lire Plus

Actualités Algérie

GNL algérien : la France reprend la tête avec 27% des exportations en mai

Les exportations algériennes de gaz naturel liquéfié ont repris des couleurs en mai 2025, affichant une progression de près de 23% par rapport au mois précédent. Avec 0,962 million de… Lire Plus

Actualités Energie

L’Algérie domine le gaz liquéfié africain mais voit ses exportations reculer

L’Algérie maintient sa position de leader continental dans le secteur du gaz naturel liquéfié (GNL), mais fait face à une concurrence croissante et à des défis opérationnels qui remettent en… Lire Plus