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Les raisons de la crise de la semoule

Par Maghreb Émergent
27 septembre 2022

La semoule se fait de plus en plus rare. Les grandes surfaces et les magasins ne proposent plus ce produit aux consommateurs qui courent dans tous les sens pour avoir un sac de ce produit de première nécessité. Seuls les dépôts de l’opérateur public Agrodive assurent un approvisionnement quotidien. Mais, il faut attendre parfois 4 heures ou plus avant d’obtenir un seul sac de 25 Kg.   

Cette nouvelle pénurie qui a commencé le mois d’août dernier, s’explique par une série de mesures prises par les pouvoirs public en 2020 et 2022, dont le but affiché est de lutter contre la spéculation et le bradage des matières premières subventionnées par l’Etat.

Les nouvelles règles fixées par les autorités ont provoqué des perturbations dans les chaines de production et d’approvisionnement, explique un cadre d’une grande entreprise privée basée à l’Est du pays qui s’est exprimé sous couvert de l’anonymat.

La première mesure prise remonte au début de l’année 2020. Elle concerne, l’interdiction aux opérateurs privés d’importer le blé et l’orge. Seul l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC), est autorisé à importer ces deux produits. Une mesure qui visait, selon le discours officiel, à lutter contre la surfacturation et le transfert illicite de la devise à l’étranger. Quelques mois seulement la rentrée en vigueur de cette décision, plusieurs moulins se sont retrouvés sans matières premières. Habitués à importer la quasi-totalité de ses besoins en blé, les Moulins d’Amor Benamor ont été contraints depuis l’été 2020, à fonctionner au ralenti. Une situation qui a concerné d’autres opérateurs. Par conséquent, les quantités de la semoule injectée sur le marché ont considérablement baissé.   

En juin 2022, le gouvernement a pris une autre mesure plus dure à supporter. Il s’agit de l’obligation faite aux fellahs producteurs de blé bénéficiant de l’aide de l’Etat de vendre la totalité de leurs récoltes à l’Office algérien interprofessionnel des céréales. Autrement dit, les fellahs aidés par l’Etat ne peuvent plus vendre leurs produits à qui ils veulent. Ainsi, les minoteries n’ont d’autres choix que de sollicités l’Office algérien interprofessionnel des céréales pour s’approvisionner en matière première.

‘’Les producteurs de la semoule ont actuellement, un seul fournisseur de matière première’’, note-t-il. Les retombés de ce monopole qui ne dit pas son nom n’ont pas tardé à se faire sentir. ‘’Les moulins privées notamment n’arrivent pas à obtenir les quantités voulues au moment voulu de blé ce qui les a contraint à réduire leur offres sur le marché.

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