L’euro poursuit sa hausse face au dinar algérien sur le marché noir des devises. Ce lundi 13 octobre 2025, le billet de 100 euros s’échange à 26 900 dinars algériens à la vente. C’est une hausse de 100 dinars par rapport à la cotation de la veille. Pour l’achat, les cambistes proposent 26 650 dinars pour 100 euros, soit une augmentation équivalente de 100 dinars. Ce seuil marque un record historique jamais atteint auparavant.

Une envolée continue sur le marché noir

Depuis plusieurs semaines, l’euro enregistre une tendance haussière constante sur le marché noir algérien. La monnaie unique européenne s’impose désormais comme la valeur refuge privilégiée par les particuliers et les opérateurs économiques.
Cette progression traduit un déséquilibre persistant entre offre et demande sur le marché parallèle. Les cambistes évoquent une demande exceptionnelle en devises, largement supérieure aux disponibilités. Résultat : la valeur de l’euro grimpe jour après jour, dépassant les seuils observés lors des précédentes fluctuations.

La demande liée à l’importation de véhicules

La principale explication de cette hausse réside dans la reprise de l’importation des voitures neuves et d’occasion par les particuliers. L’ouverture partielle du marché automobile a entraîné une forte demande en devises. Les acheteurs doivent se procurer des euros pour régler leurs transactions à l’étranger, ce qui alimente directement la tension sur le marché noir.
Les producteurs locaux ne couvrent pas toute la demande. Les particuliers se tournent alors vers les cambistes informels pour obtenir les montants nécessaires. Cette ruée vers l’euro provoque un effet mécanique sur les prix, accentuant encore la hausse.

Un écart croissant avec le taux officiel

L’écart entre le taux officiel de la Banque d’Algérie et celui du marché noir n’a jamais été aussi large. Alors que la Banque d’Algérie affiche un euro à environ 147 dinars, le taux parallèle dépasse désormais 26 900 dinars pour 100 euros, soit une différence de plus de 18 000 dinars. Cet écart reflète l’ampleur du décalage entre la réglementation des changes et la réalité économique du pays.

Une tendance appelée à se poursuivre

Les observateurs du marché anticipent une poursuite de la hausse dans les jours à venir. Tant que la demande en devises reste soutenue et que l’offre reste restreinte, le marché noir continuera de dicter sa loi. Les autorités monétaires pourraient intervenir, mais la régulation du change parallèle demeure un défi complexe.

Le marché noir des devises reste donc, plus que jamais, le baromètre informel de la confiance économique. Et ce lundi 13 octobre 2025, il vient d’atteindre un niveau historique, symbole des tensions persistantes sur la scène monétaire algérienne.