En ce lundi 3 mars, l’euro poursuit son plongeon face au dinar algérien sur le marché noir des devises. Actuellement, un billet de 100 euros se négocie à 25 000 DA à la vente et 24 700 DA à l’achat. Cette nouvelle baisse s’inscrit dans une tendance anticipée par les cambistes, qui prévoient que les échanges d’euros diminueront au cours du mois de Ramadhan.
Cette évolution peut être attribuée à plusieurs facteurs économiques et sociaux propres à cette période de l’année. D’abord, la demande d’euros a tendance à baisser, car les Algériens voyagent moins à l’étranger pendant le mois sacré. En effet, le Ramadhan, moment de recueillement et de célébration en famille, entraîne une réduction significative des déplacements internationaux. Cette baisse de la demande affecte directement la valeur de l’euro, le rendant moins attrayant sur le marché noir.
Par ailleurs, l’augmentation de l’offre sur le marché noir participe également à cette dévaluation. Un grand nombre de membres de la diaspora algérienne regagne le pays pour passer le Ramadhan avec leurs proches, apportant généralement des sommes importantes en euros. Ce flux de capitaux joue un rôle central dans l’élévation de l’offre d’euros sur le marché noir, accentuant ainsi la baisse du taux de change.
Les cambistes s’accordent à affirmer que les tendances observées ces derniers jours pourraient persister. Au fil du Ramadhan, période où les Algériens se concentrent sur leurs engagements religieux et familiaux.