Après une brève période de stabilité de trois jours, l’euro est de nouveau en recul face au dinar algérien sur le marché noir des devises. Cette baisse intervient ce dimanche 13 juillet, marquant un contraste avec les sommets historiques atteints il y a tout juste une semaine.
Aujourd’hui, pour acheter 100 euros sur le marché financier informel, il faut désormais débourser entre 26 350 DA et 26 400 DA. C’est le prix que les cambistes réclament aux particuliers. En revanche, si vous souhaitez vendre vos euros, les cambistes les rachètent entre 26 200 DA et 26 250 DA pour 100 euros. Pour comparaison, samedi, l’euro s’échangeait encore à un taux nettement supérieur, atteignant 26 450 DA à la vente.
Pourquoi l’euro baisse-t-il sur le marché noir ?
Plusieurs facteurs expliquent ce fléchissement. Un cambiste local indique que la prudence des acheteurs joue un rôle majeur. Après les hausses historiquement élevées enregistrées entre le 1er et le 8 juillet, de nombreux acheteurs potentiels préfèrent patienter. Ils espèrent ainsi une diminution plus marquée de la valeur de l’euro. Cet attentisme a naturellement entraîné une baisse de la demande, faisant reculer le taux de change.
De plus, une légère hausse de l’offre en euro est observée sur le marché noir. Cette offre supplémentaire provient des membres de la diaspora algérienne qui commencent à arriver au pays pour leurs vacances d’été. Ces derniers injectent des euros sur le marché, augmentant ainsi l’offre disponible. Lorsque l’offre augmente et que la demande diminue, le prix de la devise a tendance à baisser.
Il est crucial de rappeler que la semaine dernière, l’euro a atteint des records historiques sur le marché parallèle. Ces hausses fulgurantes avaient surpris de nombreux observateurs. Ce léger ajustement à la baisse, bien que modeste, marque donc un tournant après une période de forte appréciation. Le marché parallèle des devises reste un indicateur volatil, fortement influencé par les dynamiques saisonnières et les anticipations des acteurs économiques.
Ce mouvement pourrait se poursuivre si l’arrivée de la diaspora s’intensifie et que la prudence des acheteurs persiste.