Ce jeudi 12 juin, l’euro montre des signes de reprise face au dinar algérien sur le marché noir des devises. Après une période d’accalmie, la monnaie unique européenne connaît une nette augmentation de sa valeur. Cette hausse s’explique principalement par une relance significative de la demande, selon les observations d’un cambiste basé à Ouargla. Cette tendance haussière pourrait bien s’inscrire dans la durée dès la semaine prochaine, annonce la même source.
Le Taux de Change Actuel et la Hausse Observée
Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Actuellement, 100 euros s’échangent à la vente entre 25 900 et 25 950 dinars. À l’achat, les cambistes proposent un taux situé entre 25 750 et 25 800 dinars. Comparons ces données à celles de la veille : mercredi, 100 euros étaient vendus entre 25 800 et 25 850 dinars, et achetés entre 25 700 et 25 750 dinars. On constate donc une progression claire et rapide de la valeur de l’euro sur le marché noir. Cette évolution marque un tournant pour le dinar algérien face à la monnaie européenne.
Des Facteurs Multiples Stimulent la Demande sur le Marché Noir
Plusieurs éléments convergent pour expliquer cette forte demande d’euros sur le marché noir. D’abord, le flou qui entoure la date exacte d’application de la nouvelle allocation touristique de 750 euros par adulte et par an incite de nombreux Algériens à anticiper et à se procurer des devises. Ensuite, la récente reprise de la délivrance des cartes grises pour les voitures de moins de trois ans importées par des particuliers a également un impact direct. L’acquisition de ces véhicules nécessite des devises, ce qui alimente la demande. Enfin, la promesse du président de la République de régulariser le commerce du « cabas » (le commerce informel) joue un rôle non négligeable. Cette perspective donne un élan aux acteurs de ce secteur, les poussant à sécuriser leurs transactions et leurs avoirs en euros. Tous ces facteurs combinés exercent une pression significative à la hausse sur le cours de l’euro sur le marché parallèle. Le marché noir reste un baromètre sensible des attentes et des besoins économiques des Algériens.